La police judiciaire de la Gendarmerie nationale a traité 72357 affaires en 2011 dont 4764 crimes, 56103 délits et opéré 74078 arrestations, a indiqué mercredi le bilan 2011 de la gendarmerie.
Les unités de la Gendarmerie nationale ont enregistré 1906 infractions et exécuté 9584 arrêts de justice dans le cadre de l’activité de la police judiciaire pour l’année 2011, selon le bilan présenté mercredi lors de la conférence de presse à Alger.
Le nombre d’affaires traitées en 2011 a augmenté de 19,98 % comparativement à 2010, celui des personnes arrêtées a enregistré une hausse de 5%. Le nombre d’infractions aux lois spéciales a atteint, selon le bilan, 30,33 % de l’ensemble des affaires traitées tandis que le taux des affaires de crimes contre les biens est de 26,53%.
Les affaires relatives aux crimes commis contre les personnes sont de 20,91 %, celles concernant les crimes organisés, traitées en 2011, sont de 16,47%, a ajouté la même source qui a souligné que les affaires de crimes de famille et d’atteinte aux moeurs et à la quiétude publiques « ne dépassent pas 2,19% ».
Le directeur de la sécurité et de l’emploi de la Gendarmerie nationale, le colonel Djamel Abdeslam Zeghida, a affirmé que le recours des unités de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale aux « moyens scientifiques » pour obtenir les preuves matérielles dans la résolution des crimes a été à l’origine de « l’augmentation du taux de traitement des affaires l’année dernière ».
L’augmentation du nombre d’affaires traitées « ne signifie pas nécessairement une augmentation des crimes mais reflète la prise de conscience grandissante des personnes qui n’hésitent pas à informer sur les criminels », a souligné le colonel Zeghida qui a affirmé que la réussite des éléments de la Gendarmerie nationale à démasquer les criminels a « contribué à rassurer les personnes et à renforcer leur confiance à l’égard des services de la Gendarmerie nationale ».
Après avoir insisté sur l’importance des descentes menées par les services de sécurité et des interventions de la Gendarmerie nationale dans certaines régions, le même responsable a indiqué que ces « descentes ne sont pas « anarchiques » mais sont menées sur la base d’enquêtes préalables, de travail de patrouille et des plaintes de citoyens »
« Ces descentes ont permis de détecter certains repaires de bandits », a indiqué le colonel Zeghida précisant que la prévention constituait la « mission principale » de la Gendarmerie nationale.
La criminalité connaît, ces dernières années, « une expansion géographique et n’est plus limitée à des régions données », a-t-il précisé ajoutant que certaines wilayas étaient connues pour la propagation de diverses formes de criminalité « au regard de leur spécificité géographique », d’où la spécialisation des différentes unités de la Gendarmerie nationale.
Aujourd’hui, les choses ont changé et le « gendarme est appelé à maîtriser les méthodes de traitement des différentes affaires », a-t-il soutenu. Evoquant les motifs des crimes notamment les homicides, le colonel Zeghida a souligné que la majorité des cas d’homicide « sont conjoncturels » et généralement dus à des rixes ou à des différends entre personnes.
Il a annoncé, à cette occasion, le projet de réalisation de trois laboratoires régionaux d’analyse des preuves matérielles pour renforcer l’action de proximité au niveau local et « alléger la surcharge qui pèse en matière d’investigations criminelles sur l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) ». De son coté, le chargé de communication au Commandement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud a évoqué la convention signée avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en vertu de laquelle une spécialité de master en criminologie a été créée et sera dispensée à l’université de Bab Ezzouar à partir de l’année 2011-2012.
Les étudiants licenciés en biologie se verront dispenser des cours théoriques et pratiques en criminologie et recevront en fin de cycle, un diplôme de master au grade d’expert en criminologie, a précisé M. Kerroud ajoutant que la Gendarmerie nationale « a chargé 17 experts de dispenser au niveau de l’INCC des cours pratiques à ces étudiants »