Les supporters algériens ont vécu l’enfer au Caire. On parle de centaines de blessés, des dizaines de disparus,mais aussi de 7 morts. Les agressions, dont ont été victimes les Algériens au Caire, étaient d’une rare sauvagerie. Des centaines de blessés et des dizaines de disparus ont été enregistrés avant-hier. Les crimes prémédités des Egyptiens étaient bien organisés.
Ils n’ont laissé rien au hasard.
A la sortie du stade du Caire, des bus devaient attendre les supporters algériens pour les transporter aux hôtels où ils étaient hébergés. Certaines agences touristiques n’ont pas envoyé les transports comme prévu, ce qui avait créé une panique et un désordre total.
Plus de 500 supporters étaient livrés à eux mêmes pour revenir à leurs hôtels, c’est à dire traverser les boulevards du Caire au milieu des supporters égyptiens. Les Algériens ont refusé de quitter le stade et ont exigé des policiers de leur trouver des bus, et surtout de les protéger durant leur parcours vers les hôtels. Il leur a fallu deux heures pour trouver deux vieux bus complètement rouillés. Les Algériens n’avaient pas le choix, alors ils ont décidé de monter.
A leur sortie du stade… à l’attaque !
Dès que les bus qui transportaient les Algériens ont quitté le stade, des centaines, voire des milliers d’Egyptiens, attaquaient les bus des Algériens. »On dirait qu’ils ont préparé la tactique d’attaque. Ils ont commencé par des jets des pierres,le chauffeur a arrêté le bus, et là, des centaines de gens armés jusqu’aux dents nous ont attaqués.
La police les a dispersés,mais leur mission était de casser les vitres, la suite nous attendait un peu plus loin »,nous a raconté Adel, un supporter algérien touché au bras et à la tête. Au lieu de prendre l’autoroute, qui est plus sûre, les policiers qui escortaient les bus des Algériens ont choisi de passer par le centre ville du Caire et par les fiefs des supporters du Ahly et du Zamalek, où des supporters étaient en train de fêter la victoire de leur équipe.Et à l’entrée du quartier IbnSina, les policiers ont décidé d’abandonner les bus des Algériens pour les livrer aux Egyptiens.
Ces derniers ont,bien sûr, attaqué les bus, cette fois ci avec des fumigènes et des couteaux.
On a commencé par jeter des dizaines de fumigènes dans les bus aux vitres cassées, obligeant les Algériens à sortir des bus. Ils les ont attaqués ensuite. C’est un plan diabolique que les Egyptiens ont préparé aux supporters des Verts, avec l’aide et la complicité de la police centrale d’Egypte.
Les femmes n’ont pas été épargnées
Les quelques femmes et jeunes filles, qui ont choisi de faire le voyage au Caire pour supporter l’équipe nationale algérienne, ont beaucoup regretté leur choix. Une femme enceinte de quatre mois a perdu son bébé dans l’un de ces bus.
Tabassée et frappée par les Egyptiens, elle finit par faire une fausse couche. Une autre,plus âgée, venue spécialement de Paris pour voir le match, a été sauvagement agressée. Les jeunes filles ont été victimes de lynchage. Ils ont essayé de déshabiller une fille, mais cette dernière s’est bien débattue,alors ils ont fini par la lâcher,après qu’ils l’aient tabassée, elle aussi.
Tabassé et agressé même dans les hôpitaux…
Les chauffeurs de bus ont finipar quitter cette zone.
Les blessés ont été mis par terre, baignant dans leur sang. Certains étaient dans un état très grave,alors on a demandé au chauffeur de les conduire vers un hôpital. Le chauffeur a mis deux heures pour trouver un hôpital. A l’arrivée, d’autres agents de l’ordre et des policier sont refusé l’accès aux supporters algériens, et ils leur ont demandé d’attendre dehors à 4het demi du matin jusqu’à ce qu’ils reçoivent l’ordre de leurs officiers.
Les Algériens ont essayé de leur expliquer que certains de leurs blessés étaient dans un état grave et qu’il fallait qu’ils reçoivent les premiers soins, sans succès. Pis, ils ont décidé de chasser ces Algériens de l’hôpital à l’aide des matraques, bien sûr. Ils ont alors demandé au chauffeur de leur trouver un autre hôpital, ce
qu’il a fait. Mais après une autre heure de route.
Des disparus,des blessés et aussi des morts
Ils ont quitté leur hôtel le matin à 9h pour voir l’EN jouer à 19h.
Ils ont rejoint leur hôtel le lendemain à 9h. 24 heures pour voir un match de foot, et là, il s’agit des chanceux.
Puisqu’il y a ceux qui n’ont même pas réussi à rejoindre leurs hôtels, ils sont portés dis-parus. Il y avait plusieurs blessés, et on parle de 7 morts.Cette information a été démentie par Hadjar ; l’ambassadeur d’Algérie en Egypte qui nous adit qu’il n’a rien reçu, et qu’officiellement, il n’y a pas de décès.En un mot, les Algériens ontvécu l’enfer au Caire.
A. B.