Le système de sécurité de Dubaï, basé sur la surveillance électronique, a permis à la police de la villeémirat de reconstituer le meurtre d’un cadre du Hamas et d’embarrasser des renseignements aussi redoutables que le Mossad israélien, estiment les spécialistes.
Grâce à ses moyens de surveillance, la police de Dubaï a pu en moins d’un mois remonter la piste des meurtriers de Mahmoud al-Mabhouh, l’un des fondateurs de la branche militaire du Hamas, retrouvé mort le 20 janvier dans sa chambre d’hôtel, et d’en accuser ouvertement le Mossad.
Ce résultat n’aurait pas été possible sans ces moyens, estime Riad Kahwaji, qui dirige l’Institute for Near East and Gulf Military Analysis de Dubaï.
«L’attention portée au maintien de l’ordre à Dubaï peut relever de la paranoïa mais c’est une paranoïa positive», dit ce spécialiste, estimant que l’émirat ne pouvait qu’opter pour le tout sécuritaire.
Avec une population constituée à plus de 80% d’étrangers de plus de 200 nationalités et dix millions de touristes par an, Dubaï a mis en place un système de sécurité sophistiqué, indique M. Kahwaji. Les caméras de surveillance sont partout présentes et les moyens humains sont très conséquents. «Avec les 203 nationalités présentes, imaginez le nombre d’interprètes» servant dans la police, ajoute ce spécialiste.
Après les révélations sur les vraisfaux passeports européens utilisés par les membres du commando, le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan n’a cessé de louer la qualité de ses hommes et la «stupidité» des exécutants qui ont laissé des traces partout où ils ont été dans la ville.