Des prix stables durant le Ramadhan et des magasins ouverts pendant les deux jours de l’Aïd sont les fables que nous a contées le ministre du Commerce durant ce mois sacré. Au final, les citoyens ont été saignés et les commerces sont restés fermés…
Amara Benyounès, Mustapha Benbada: deux hommes, les mêmes échecs! Comme son prédécesseur, le ministre du Commerce s’est pris au jeu des promesses sans… lendemain. Des prix stables durant le Ramadhan, et des magasins ouverts pendant les deux jours de l’Aïd sont les fables que nous a contées Amara Benyounès durant ce mois sacré. En effet, après avoir échoué dans son pari de réguler les marchés pendant le mois de Ramadhan, il a récidivé avec l’ouverture des commerces pendant les deux jours de l’Aïd. Comme d’habitude, les citoyens n’ont pas échappé aux «traditionnelles» pénuries des fêtes.
Durant cette fête religieuse qui sanctionne la fin du mois de jeûne, ils ont eu toutes les peines du monde à s’approvisionner en pain ou autres denrées alimentaires. Même deux jours après, c’est encore le parcours du combattant pour trouver une boulangerie ouverte. Elles ont pratiquement, toutes baissé rideau! Les citoyens se sont retrouvés contraints de se démener dans l’espoir de trouver une baguette de pain. Et quand ils en trouvent, ils la payent au prix fort. Elle a été cédée à 50 dinars dans certains endroits de la capitale. Une galère qui, malheureusement, n’a pas concerné que ce type de commerce!
Le lait, les viandes, les fruits et légumes comme les produits de consommation de base sont également portés disparus. La majorité des magasins sont fermés. Ceux, rares à être restés ouverts, ont leurs étals pratiquement vides ou écoulent des produits pas nécessairement frais, du fait que les grossistes chez qui ils s’approvisionnent ont fermé boutique. Mais ce n’est pas le pire dans cette histoire! Car, en plus d’avoir fait des promesses en l’air aux citoyens, Amara Benyounès a tenté de les leurrer! De se moquer d’eux-mêmes…
Alors que jusqu’à aujourd’hui, les Algériens ont des difficultés à s’approvisionner en produits alimentaires, le ministère du Commerce est allé jusqu’à se féliciter de la «réussite» de cette opération de permanence des commerces pendant l’Aïd! «Durant le premier jour de l’Aïd et la matinée du deuxième jour, parmi les 15 675 commerçants réquisitionnés au niveau national dans le cadre du programme des permanences», s’est réjouie une source au ministère du Commerce dans une déclaration à l’APS.
«Seuls 270 d’entre eux n’ont pas respecté cette obligation», a ajouté cette source. «Globalement, 98% des commerçants inscrits ont assuré la permanence. Ainsi, 15.405 commerces sont restés ouverts le premier et la matinée du deuxième jour de l’Aïd», a soutenu la même source qui, visiblement, ne vit pas dans le même pays que nous…
La réalité du terrain qui jusqu’à maintenant connaît une perturbation dans les activités commerciales, laisse planer des interrogations sur ce bilan. Le ministère du Commerce parle-t-il vraiment de l’Algérie avec ces chiffres? En tout cas, une chose est sûre: ces deux jours de l’Aïd viennent confirmer que Amara Benyounès est bel et bien sur les traces de Mustapha Benbada, avec comme culture l’art de l’échec!
En assurant la simple ouverture des commerces pendant l’Aïd, un problème qui ne devrait même pas être évoqué en 2014, il avait l’occasion de faire oublier sa déconvenue ramadhanesque. Lui qui avait annoncé monts et merveilles avant le début du mois, alors qu’en fin de compte, il a laissé, comme son prédécesseur, le champ libre aux spéculateurs et à la mafia de l’alimentaire. Le bluff de Benyounès a été démasqué! «Echec» et mat…