Le président de la Société algérienne d’oncologie, le Pr Kamal Bouzid, a affirmé que 35% des femmes atteintes de cancer du sein, en Algérie, avaient moins de 40 ans.
L’expert intervenait en marge d’une rencontre méditerranéenne sur le cancer du sein, organisée à Alger, au profit des médecins résidents, que les femmes atteintes de cette maladies se présentent pour le traitement «à un stade avancé de (90%) ce qui complique leur prise en charge et réduit les chances de guérison». Selon le Pr Kamal Bouzid, «la prise en charge d’un cas atteint de cancer du sein à un stade avancé coûterait au Trésor public 5 millions de dinars contre 300 000 dinars au premier stade de
la maladie, d’où l’importance, a-t-il souligné, «de multiplier les campagnes de sensibilisation sur ce type de cancer et les campagnes de prévention et de dépistage précoce». Ce spécialiste a fait part du lancement, dans la wilaya de Biskra, d’une campagne de dépistage de masse du cancer du sein, à la fin du mois en cours. Dans ce sens, a-t-il rappelé, «le Centre anticancéreux Pierre et Marie Curie (Cpmc) a formé, à cet effet, une équipe médicale pour mener cette opération qui concernera près de 49 000 femmes âgées de 40 et plus».
De son côté, le Dr Stéphane Zervoudis, chirurgien, gynécologue-sénologue et président de l’Université méditerranéenne de mastologie a appelé à pratiquer l’examen radiologique pour le dépistage de cancer du sein (mammographie) dès l’âge de 35 ans et une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour les personnes présentant des facteurs à risques. Il faut savoir que le diagnostic précoce permet d’augmenter de manière importante les chances de guérison des malades.
R.