La Place Tahrir: une fresque gigantesque regroupant tous les courants égyptiens

La Place Tahrir: une fresque gigantesque regroupant tous les courants égyptiens

La Place Tahrir (Place de la Libération), au centre du Caire, ressemblait mardi à une gigantesque fresque regroupant toutes les tendances et tous les courants de la société égyptienne, sans compter les citoyens ordinaires venus nombreux dont des femmes et même des enfants. La place Tahrir qui était la Place d’al-Ismailya avant la révolution de 1952, constitue le point névralgique de la capitale car entourée de grands hôtels et batiments officiels dont ceux des services du gouvernement, la Ligue arabe, le musée égyptien, le Conseil consultatif, le Conseil du peuple et les sièges de ministères.

La place symbolise désormais « les espoirs et les ambitions des Egyptiens qui ont brisé le mur de la peur et sont déterminés à ne reculer devant rien », a indiqué Mona Abdallah, militante des droits de l’Homme.



Tous les manifestants qui se rendaient vers la Place Tahrir étaient réunis autour d’un même slogan, celui du changement radical.

Côté sécurité, les personnes qui ont eu à se rendre à la Place Tahrir à pied en l’absence quasi-totale de moyens de transports, étaient soumises à un contrôle assuré par des citoyens craignant une infiltration d’individus qui tenteraient de semer la fitna et de détourner le caractère pacifique de la manifestation.

Parmi cette foule anonyme, l’on peut apercevoir également des célébrités dont le réalisateur Khaled Youssef et les comédiens Khaled Essaoui et Khaled Abou Naga, au moment où certains titres de la presse locale évoquaient le départ de nombre d’artistes vers l’étranger.

Par ailleurs, la Place Tahrir était tel un Club pour les journalistes et correspondants locaux et étrangers qui tentaient de recueillir des informations et se rapprocher des manifestants.

« C’est là un évènement grandiose dans mon parcours professionnel », dira Mickael. B, envoyé d’un journal britannnique.

Autre image qui retient l’attention, loin de la Place Tahrir, des citoyens, des femmes pour la plupart, s’attèllent à nettoyer les rues où les traces d’incendies et d’actes de pillage de biens publics et privés étaient encore visibles.