La pièce théâtrale a été jouée à la maison de la culture de Mostaganem : “Doukha”, une parodie tunisienne sur la “révolution du Jasmin”

La pièce théâtrale a été jouée à la maison de la culture de Mostaganem : “Doukha”, une parodie tunisienne sur la “révolution du Jasmin”

Les représentations et autres conférences érudites s’enchaînent à Mostaganem dans le sillage du IXe Festival du théâtre arabe, co-organisé conjointement à Oran. Parmi les pièces hilarantes, jouées sur les planches à Mostaganem, l’on peut citer la pièce tunisienne Doukha (le vertige), qui s’est tenue à la maison de la culture Ould Abderahmne-Kaki.

Cette œuvre est composée de cinq comédiens qui interprètent les membres d’une famille, qui analysent à chaud les événements qu’ils vivent au quotidien dans leur société. Ces personnages  se donnent la réplique sans discontinuer parfois les monologues s’exprimant dans une rage sur les fléaux de leur pays. Le jeu est parfait, les rôles bien interprétés, ce qui démontre de longues répétitions et plusieurs représentations.

L’auteur raconte ce qu’il a vu, entendu, senti, respiré, vécu en réel ou raconté, c’est à la fois le sociologue, l’historien et le psy avec un soupçon de politique. Mais c’est quoi le politique ? Si ce n’est la vie quotidienne avec ses joies et ses peines, ses fêtes et ses deuils, ses rêves et ses illusions, ses convictions et ses valeurs, ses tares et ses vices, ses amours et ses désamours…

Comme ces femmes cherchant chaussures à leur pied, en somme un mari ou tout simplement du bonheur. Vivre de nouveau la liberté, se libérer du carcan de la dictature, d’un système autoproclamé et de ses opposants aussi liberticides que les premiers.

La femme sera le centre, le regard sera porté sur elle. Sa liberté est exprimée dans une parodie de danse de french cancan. Chacun pense ce qu’il veut, critique, parle, crie, vitupère, dispute, frappe, se mure dans un silence : le tout exprimé en collectif ou en individuel mais toujours dans cette colère, comme pour dire la Tunisie se cherche dans le tourbillon de l’histoire !

Une pure jubilation pour le public qui a applaudi avec enthousiasme la prestation de ces comédiens.