La pharmacie hospitalière, une « obligation » dans tous les établissements de santé

La pharmacie hospitalière, une « obligation » dans tous les établissements de santé

L’existence d’un service de pharmacie hospitalière au niveau de tous les établissements de santé est une « obligation », a insisté samedi à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, rappelant « l’engagement » des pouvoirs publics à assurer la disponibilité et l’accessibilité du médicament.

Présidant un séminaire-atelier sur « l’Organisation et le fonctionnement de la pharmacie hospitalière », le ministre du secteur a souligné « l’obligation » faite à tous les établissements de santé (publics, parapublics et privés) d’ériger un service de pharmacie hospitalière qui soit placé « sous la responsabilité obligatoire » d’un pharmacien.



Une telle disposition est prévue par la nouvelle loi sanitaire laquelle a associé l’ensemble des professionnels de la santé dont les pharmaciens, a-t-il poursuivi, notant « l’engagement » des pouvoirs publics à assurer la « disponibilité et l’accessibilité » du produit pharmaceutique, ainsi que la promotion de la production locale.

Rappelant les actions entreprises par son département depuis 2013 dans ce sens, M. Boudiaf a indiqué que les dépenses relatives aux produits pharmaceutiques constituent plus de 22% du budget global de fonctionnement des établissements de santé.

LG Algérie

Cela s’est traduit par une meilleure disponibilité du médicament, a-t-il observé, arguant de l’évolution de l’enveloppe globale qui lui est allouée, passant de 54 milliards DA en 2012 à 100 milliards DA en 2015.

La moitié des produits pharmaceutiques est désormais destinée à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et à l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), a-t-il également rappelé, notant les efforts entrepris dans le sens du développement de  la pharmacie oncologique pour permettre aux malades de bénéficier des « avantages thérapeutiques offerts par les molécules innovantes en la matière ».

En matière de promotion de l’industrie pharmaceutique locale, le ministre s’est félicité que l’Algérie soit passée de l’importation « totale » du médicament à une production locale « croissante », entraînant un élargissement de la liste des médicaments interdits à l’importation grâce à leur disponibilité en « quantité suffisante ».

Le nombre de produits concernés est ainsi passé de 251 à 368 produits, soit 117 produits en plus, a-t-il précisé, rappelant le lancement par la PCH d’un avis d’appel d’offre national ciblant exclusivement les producteurs locaux, de même que l’augmentation constante du nombre d’unités de fabrication de produits pharmaceutiques.

A ce jour, le nombre des unités de fabrication opérationnelles est de 142 dont 79 dédiées aux médicaments, a-t-il précisé, faisant également savoir, à ce propos, l’augmentation « constante » de projets de réalisation de nouvelles unités de fabrication dont plus de 100 dédiées aussi aux médicaments.

Le développement de la recherche « est également un axe prioritaire inscrit à la charge de l’Institut Pasteur d’Algérie disposant des moyens et de l’expertise nécessaires », a ajouté M.Boudiaf.

Des actions ont été, par ailleurs, entreprises pour asseoir les « bonnes pratiques » de distribution des produits pharmaceutiques (PP), a-t-il poursuivi, citant notamment l’organisation de la profession de distributeurs privés lesquels seront soumis à l’avenir à un cahier des charges dont le projet est « en cours d’élaboration en concertation avec les représentants de la profession ».

Sur le plan réglementaire, le ministre du secteur a enfin évoqué la prochaine mise en place « éminente » de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques.