La pénurie de lait s’accentue,L’Onil pointé du doigt

La pénurie de lait s’accentue,L’Onil pointé du doigt

Ces deux dernières semaines ont été caractérisées par une pénurie de lait. Plusieurs villes du pays ont été frappées par le manque de cette denrée fortement consommée par les Algériens.

En effet, le lait se fait rare. Notons dans le même sillage que c’est le deuxième produit consommé par les Algériens, après les céréales.

Et ce sont les villes de Tizi Ouzou et de Béjaïa qui ont été durement frappées par ce manque. D’autres villes voient également le lait se raréfier. Mais depuis hier, il est quasiment indisponible.

Il est à souligner que 126 laiteries ont signé des conventions avec l’Office national interprofessionnel du lait (Onil). Sur ce point, les responsables de laiteries que nous avons contactés accusent l’Onil de les priver de poudre et de ne leur distribuer que 50% des quotas prévus.

De son côté, l’Onil indique qu’elle respecte ses contrats, mais avoue le manque de la poudre de lait. Dans les quartiers des grandes villes, plusieurs points de vente n’ont pas vu le lait arriver, entre autres, les épiceries.

Des citoyens se sont plaints ces derniers jours du manque de cette denrée importante. Même s’il est subventionné par l’Etat, il semblerait que le lait connaisse une nouvelle perturbation cyclique au niveau de la distribution, ainsi qu’au stade de la production.

Dans ce bras de fer qui oppose les laiteries à l’Onil, les Algériens attendent avec impatience la normalisation de la distribution du lait. A Alger, par exemple, plusieurs épiceries n’ont pas vu arriver la moindre goutte de lait.

Il semble que la crise perdure. Le comble, c’est qu’aucun communiqué de l’Onil n’a été publié pour expliquer ce dysfonctionnement. En dépassant les deux semaines, la crise n’est plus cyclique.

Elle prend l’apparence d’une donnée économique dont la reprise peut laisser des traces négatives. Il serait possible que le lait devienne sujet à spéculation. Les citoyens s’en inquiètent, eux qui sont obligés d’acheter du lait produit par des multinationales.

A titre indicatif, certains d’entre eux achètent le lait Candia qui coûte 70 DA la brique. La différence est durement supportée. Si le manque de la matière première, à savoir la poudre de lait, perdure, la crise risque de s’intensifier et provoquer le courroux des citoyens.

B. M.