Le candidat à l’élection présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Belaid, a assuré, vendredi à M’Sila, qu’en cas de victoire il proscrira « Ezaama et toute pensée unique » qui visent à s’emparer du pouvoir et le monopoliser.
« Il est anormal qu’un pays soit dirigé par une seule personne, un groupe, ou un parti politique et notre vision vise à unir les efforts et idées de l’ensemble des Algériens pour un changement radical dans tous les domaines », a ajouté M. Belaid lors d’un meeting populaire organisé dans le cadre de la campagne électorale.
Accueilli en grande pompe par les militants de son parti et des citoyens de la wilaya de M’Sila, le candidat du Front El Moustakbal a estimé que « le seul Zaim en Algérie est le peuple », qui est appelé « à choisir parmi ceux qui peuvent créer réellement le changement et booster l’Algérie vers le progrès ».
Il a affirmé, que s’il est élu, toute tentative de « s’accrocher au pouvoir ou à sa propre succession sera proscrite », en vue, a-t-il dit, de concrétiser le principe de la succession des générations. Il faut « ancrer le principe de l’alternance au pouvoir », a-t-il martelé devant un public nombreux venu l’acclamer.
Le plus jeune des candidats (51 ans) a indiqué qu’ »il est temps que la génération de l’indépendance prenne le flambeau » et cela, a-t-il dit, se fera d’une façon « pacifique ».
Le président du Front El Moustakbal a indiqué qu’il s’est porté candidat à la présidentielle pour édifier une Algérie « moderne » afin de la hisser au niveau des Etats développés et civilisés. « Je vous promets, si je suis élu, d’être toujours à votre écoute. Je partagerai la douleur de chaque citoyen et demanderai votre avis au besoin, notamment en ce qui concerne les questions qui nous intéressent tous », a dit M. Belaid.
Evoquant la situation des jeunes, il a indiqué que cette frange de la société a le droit à l’emploi et au logement et que son programme comporte des solutions réelles pour prendre en charge ces questions d’une façon rationnelle. Il a ainsi estimé que les statistiques relatives à l’emploi des jeunes et au logement, rendues publiques par les autorités compétentes, « ne reflètent nullement la réalité ».
Abordant le secteur de l’Education nationale, il a estimé nécessaire d’œuvrer, avec la famille de l’éducation et toutes les franges de la société, à restructurer profondément le système éducatif.
Le candidat à la présidentielle a affirmé que les grèves qui touchent actuellement le secteur de l’Education sont tout à fait légitimes, regrettant que les revendications des syndicats autonomes du secteur n’étaient pas prises en considération par la tutelle « qui ne tient pas ses promesses ». Il a appelé à un « dialogue sincère » entre les syndicats du secteur de l’Education nationale et leur tutelle et à éviter les solutions, qu’il a qualifiées de « bricolage ».