Le secteur de l’agriculture s’est fixé pour objectif de ne plus importer, à l’horizon 2019, de blé dur et d’utiliser de la poudre de lait dans les produits dérivés.
Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche table sur une récolte céréalière meilleure que celle de l’année dernière. Les premières récoltes des deux wilayas de Khenchela et Adrar sont prometteuses et satisfaisantes. C’est ce qu’a indiqué hier le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Kamel Chadi, lors d’un point de presse animé en marge de la conférence sur le développement de l’investissement local dans le domaine agricole organisée à l’université de Sétif. « Nous venons d’installer une commission pour établir les premières prévisions. A priori, nous devrions avoir une année satisfaisante en termes de production », a-t-il assuré, soulignant que les dernières précipitations ont été appréciables et sont venues au bon moment.
En s’adressant aux responsables locaux, aux investisseurs ainsi qu’aux agriculteurs, Chadi a souligné la nécessité de créer une synergie en associant l’université pour développer l’agriculture et participer ainsi à la diversification de l’économie nationale. Expliquant la stratégie du gouvernement et le modèle tracé pour sa réalisation, il a noté qu’il est question d’œuvrer pour atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire et le développement de l’économie nationale.
Atteindre le stade de l’exportation est incontournable, a-t-il relevé. Le secteur s’est fixé pour objectif de ne plus importer, à l’horizon 2019, de blé dur et d’utiliser de la poudre de lait dans les produits dérivés. Pour ce faire, il est impératif, a-t-il dit, de fédérer les efforts pour faire émerger des pôles intégrés. « Ce qui va assurer une agriculture pérenne et durable », a-t-il fait observer mettant l’accent sur la nécessité d’encourager l’investissement public et privé et l’orienter vers les filières stratégiques et structurantes. Citant, entre autres le blé, les fourrages, les arbres fruitiers, le lait cru, l’élevage et l’aquaculture.
Une centaine de pôles agricoles identifiés
Citant à titre d’exemple la wilaya de Sétif, il a indiqué que celle-ci est pionnière dans la production de lait cru d’où la décision d’y installer le premier pôle intégré du lait. Elle occupe d’ailleurs la première place à l’échelle nationale avec une production de 306.899 litres en 2015.
Outre la production laitière, elle peut également être devenir un pôle de production céréalière et des viandes rouges eu égard à son potentiel dans ces filières. Dans le même sillage, il a noté qu’autour de ce potentiel identifié que ce soit en termes de filières ou de régions, il sera créé une synergie en matière de recherche et d’innovation pour pouvoir optimiser le système de production. Et promouvoir une agriculture dans des conditions qui assureront la sécurité alimentaire et la diversification de l’économique nationale.
