La « parlotte » ne prend plus… : Louisa Hanoun et Sidi Saïd ne font plus «recette» au Sud

La « parlotte » ne prend plus… : Louisa Hanoun et Sidi Saïd ne font plus «recette» au Sud
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Le porte-parole du Conseil des notables d’Ouargla, Slimane Hakoum prévoit une action en justice à l’encontre de Louisa Hanoun si celle-ci refuse de s’excuser auprès d’eux pour ses propos tenus dernièrement, selon lesquels 200 jeunes seraient manipulés par une société américaine pour déclencher un printemps arabe en Algérie.

Le porte-parole du Conseil des notables d’Ouargla serait irrité par les déclarations de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), soulignant: «Cette information n’est l’œuvre que de Louisa Hanoun, à qui on demandera de la confirmer devant la justice si elle refuse de présenter ses excuses et rectifier ce qu’elle a annoncé», tout en appelant les parlementaires à s’opposer à elle et à tous ceux qui veulent jeter un pavé dans la mare au Sud.

Ajoutant: «Hanoun a un règlement de compte à faire, qu’elle le fasse mais pas avec nous», tout en refusant d’utiliser le terme de «marche» et encore moins de «sit-in», car, à ses yeux «les jeunes ont exprimé leur soutien aux récentes mesures prises par le gouvernement».

En outre, il a dit ne pas accepter les rumeurs selon lesquelles les jeunes du Sud réclameraient la séparation de leur région. Slimane Hakoum accuse certaines parties en dehors de la région d’avoir politisé les revendications des jeunes chômeurs. De son côté, le député du parti El Karama, Mohamed Daoui, enfant de la région, a souligné que la rue à Ouargla est divisée entre partisans et opposants à la marche à laquelle a appelé le Cnddc. Ce député a estimé que cette action de contestation est plus nuisible que bénéfique à la wilaya d’Ouargla. Mohamed Daoui a accusé également les députés FFS d’avoir politisé des revendications purement sociales de la part des jeunes désœuvrés du Sud.

LG Algérie

Selon lui, n’était-ce la revendication demandant le départ du Premier ministre, les parlementaires auraient pris part à cette action. Le député FLN de la wilaya d’Adrar, Ali Hamel, a, pur sa part, nié que les jeunes de sa région soient concernés par la marche après que leurs représentants au Parlement aient remis leur plateforme de revendications aux ministres concernés.

Parmi ces revendications, figurent l’édification d’établissements de santé, l’aménagement de routes et la promotion de Bordj Badji Mokhtar et de Timimoun comme chef-lieu de wilaya ou de wilaya-déléguée.

De son côté, l’ex-député d’Illizi, Kenaoui Sidi, a lancé un appel aux jeunes du Sud les incitant à la raison, car, selon lui, cette agitation profitera à des «opportunistes cherchant à déstabiliser la région».

Kenaoui Sidi est revenu sur la réunion avec les jeunes de la wilaya à qui ils ont expliqué les décisions du gouvernement et que nombreux d’entre-eux auraient été, d’après lui, convaincus de l’inutilité de cette marche, «à l’exception d’une minorité aux revendications douteuses, connue de tous ceux cherchant à se positionner».

Sidi Saïd l’indésirable

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, n’est pas le bienvenu dans la wilaya d’Ouargla où de jeunes chômeurs ont refusé sa présence et négocier avec lui.

Les jeunes désœuvrés de la wilaya ont qualifié ce SG ainsi que nombre de responsables de «paresseux» quant au sujet du dossier d’emploi. Ils ont également tenu à rappeler à ce dernier, en visite dans leur wilaya, les promesses qu’il leur avait fait lors sa visite, en 2004, en compagnie de l’ex-ministre du Travail, Djamel Ould Abbès.

Les contestataires ont scandé des slogans dénonçant le silence des autorités face aux violations de leurs droits par les compagnies pétrolières étrangères lesquelles leur interdisent d’exercer le droit syndical.

Pour manifester leur ras-le-bol, ils ont préféré quitter la salle où le SG de la Centrale syndicale devait négocier avec eux, en présence du wali, du président de l’APW et de certains élus locaux, venus écouter les doléances des jeunes qui ont refusé de négocier.

Néanmoins, d’autres ont tenu quand même à négocier avec lui dans un climat tendu, tout en campant sur leurs positions et en maintenant leurs revendications.

C’est là que le wali est intervenu pour négocier avec eux sans la présence de Sidi Saïd dont ils refusent qu’il prenne part à la rencontre. Le visage de celui-ci a changé d’expression en raison de la réaction des chômeurs à son égard, ces derniers affirmant qu’ils sont «chômeurs» et non des travailleurs et que le SG de l’Ugta n’a, donc, pas à négocier avec eux.

De plus, ils l’ont qualifié de tous les noms à cause du dossier de l’emploi resté lettre morte depuis une dizaine d’années.

Face à l’effervescence et au climat tendu au Sud, l’ancien wali d’Ouargla à demandé sa mutation. De jeunes contestataires ont menacé de se suicider collectivement en se jetant du haut de bâtiments officiels.

Enfin, il convient de rappeler, qu’il y a deux ans, un avocat désespéré s’est immolé dans cette wilaya,

Mahdi M.