Le pain subventionné se fait rare : les boulangers se défendent

Le pain subventionné se fait rare : les boulangers se défendent

Depuis plusieurs semaines, la baguette de pain au prix fixé par l’État à 10 DA se fait de plus en plus rare. Comme alternative, les boulangers proposent du pain « amélioré » à des prix plus élevés et estiment que « le pain n’est pas subventionné ».

Face à cette situation, force est de constater que les boulangers ne proposent plus le pain de 10 DA la baguette. Un prix, faut-il le rappelé, fixé par l’État du fait que le principal intrant, à savoir la farine qui est un produit subventionné.

Comme alternative, les boulangers ont tendance à proposer du pain appelé « amélioré » à des prix allant à partir de 15 DA la baguette jusqu’à 50 DA, selon la qualité. Pénalisé, le consommateur se retrouve donc face à la pénurie du pain ordinaire, donc contraint de débourser plus pour avoir cet aliment indispensable aux Algériens.

Le constat a été également fait par les boulangers eux-mêmes. Pour leur part, les artisans de ce métier incombent cette situation à des augmentations successives des prix des intrants. Chose confirmée par le président de la Fédération nationale des boulangers affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Youcef Kalafat.

« Le pain n’est pas subventionné »

Rapporté ce dimanche par le quotidien Le Soir d’Algérie, il affirme qu’effectivement, la baguette de pain de 10 dinars manque dans plusieurs boulangeries. Pour ce qui est des raisons, il cite une « augmentation monstre sur les prix de la levure et des améliorants ».

Ainsi, l’intervenant affirme que le boulanger « n’en sort pas avec l’actuelle marge bénéficiaire sur la baguette de dix dinars », précisant que « s’il se contente uniquement de la fabrication de cette baguette, il ira droit vers la faillite ». D’où justement le recours presque exclusif à la fabrication d’autres pains dont les prix sont libres.

D’ailleurs, il a tenu à soulever la question du pain subventionné en insistant sur le fait que « le pain n’est pas subventionné, c’est uniquement la farine qui l’est », avant de préciser que « cette farine ne va pas uniquement aux boulangeries. Sa subvention profite également aux biscuiteries et aux pizzerias ».