La Omra se transforme en un véritable cauchemar pour pas moins pour prés de 2000 pèlerins Algériens qui demeurent, pour le cinquième jour, bloqués à l’aéroport de Djedda.
Allongés à même le sol, dormant sur des cartons, manquant cruellement de nourriture, d’eau fraîche et de la moindre prise en charge médicale, ces pèlerins sont traités comme des SDF dont personne ne soucie à Djedda.
A qui la faute ? Air Algérie est gravement pointé du doigt par les pèlerins qui ne cachent plus leur colère tellement qu’ils n’en peuvent plus de supporter cette situation précaire.
Notre confrère El-Khabar a rapporté lundi 20 septembre que l’atmosphère s’est carrément envenimée après le décès de Messaoud Aïcha, 55 ans, originaire de In Salah (wilaya de Tamanrasset), des suites d’un arrêt cardiaque, quelques minutes avant son arrivée au centre de soins à proximité de l’aéroport de Djedda.
Cette femme pauvre finira donc son pèlerinage dans la morgue après avoir subi un terrible malaise cardiaque provoqué essentiellement par le stress extrême et les pressions énormes que la défunte subissait à l’aéroport de Djedda.
Les retards des vols d’Air Algérie a fini ainsi par envoyer au cimetière une innocente citoyenne qui paya de sa vie les problèmes de gestion d’une compagnie aérienne aux abois.
Mais pour sa part, Air Algérie se lave les mains de ce crime et jette la balle des accusations dans le camp des autorités saoudiennes qui seraient responsables des retards des avions. Le PDG d’Air Algérie, Ouahid Bouabdellah, a même dénoncé lundi dans la presse, les défaillances « des services d’assistance sur le sol saoudien : les tapis roulants et des balances sont en panne, le personnel est totalement dépassé », a-t-il indiqué.
En promettant de soulager aujourd’hui, lundi, les pèlerins Algériens de ce drame, Ouahid Bouabdellah n’a pas calmé, pour autant, les angoisses de leurs familles. Et pour cause, le rapatriement de ces pèlerins en Algérie dans des Boeing 474 n’est toujours pas encore mis en œuvre. De longues heures de souffrances guettent encore ces pèlerins dont le sort ne préoccupe visiblement ni les autorités saoudiennes ni les autorités Algériennes !
Tout indique enfin que le cauchemar risque malheureusement de perdurer…
Abderrahmane Semmar