La nouvelle ville de Hassi Messaoud a été lancé hier,Elle accueillera 45.000 habitants dès 2017

La nouvelle ville de Hassi Messaoud a été lancé hier,Elle accueillera 45.000 habitants dès 2017

L’Etat lui a consacré une enveloppe de 6 milliards de dollars

«Cette ville interdira les constructions énergivores en intégrant, notamment une centrale solaire, une ferme éolienne.

C’est fait! Les travaux de réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud ont été lancés hier. C’est sous une chaleur suffocante que les ministres de l’Energie et des Mines, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, respectivement Youcef Yousfi et Amara Benyounès ont effectué hier une visite à Hassi Messaoud pour faire jaillir du sable cette oasis urbaine.

«Les études d’aménagement et d’urbanisme ont été validées le 27 juin 2013 par la commission interministérielle présidée par le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville. «Aujourd’hui, on est là pour lancer les travaux», s’est réjoui Youcef Yousfi lors de la présentation de cette nouvelle ville. Heureux de ce projet, M. Yousfi annonce la couleur.

LG Algérie

Les premiers habitants du nouveau Hassi Messaoud pourront s’y installer des 2017. «Nous allons commencer à partir de ce jour les travaux de réalisation des quartiers et secteurs prioritaires. Ils permettront d’accueillir 45.000 habitants à l’horizon 2017 et 65.000 habitants à l’horizon 2020», a assuré le ministre de l’Energie et des Mines qui précise que cette ville doit à terme accueillir 80.000 habitants. Youcef Yousfi a aussi souligné le fait que la viabilisation de la ville a été confiée à un groupement d’entreprises publiques (Cosider, Engcb, Kahrif). Cela afin d’augmenter «l’avantage économique et social du projet».

M.Yousfi a également insisté sur le fait que cette «nouvelle ville sera un champ d’application exemplaire des solutions les plus avancées dans le domaine des énergies renouvelables et du solaire en particulier». «Cette ville interdira les constructions énergivores en intégrant, notamment une centrale solaire, une ferme éolienne, la promotion d’habitats à haute performance énergétique, la production d’eau chaude sanitaire à partir d’énergie renouvelable solaire, l’utilisation de l’énergie solaire pour la climatisation,…», a-t-il fait savoir. En parlant d’écologie, Amara Benyounès a noté que cette nouvelle ville sera la première ville écologique du pays. «En plus des projets environnementaux dont a parlé M.Yousfi, cette nouvelle ville intégrera des centres d’enfouissement technique modernes et de tri et recyclage des déchets. Ainsi, que le premier transport écologique du pays…», a affirmé M.Benyounès qui précise que d’autres projets «écolo» sont prévus pour faire de cette ville un modèle en matière d’écologie.

En plus du fait qu’elle sera la première ville écologique du pays, Amara Benyounès a rappelé que ce sera la première nouvelle ville construite au milieu du désert. «Ce sera la première de nos cinq nouvelles villes déjà construites qui se fera au milieu du désert pour ce qu’on appelle ville oasis», a-t-il attesté. Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville a aussi soulevé le fait que dans cette nouvelle ville, aucun problème de foncier n’a été rencontré. «Contrairement aux quatre autres nouvelles villes.

Ce qui fait que nous irons plus vite dans sa construction», a-t-il certifié. Après l’intervention des deux ministres, une présentation du projet leur a été faite. Ce mégaprojet qui doit accueillir une population de 80.000 habitants, englobera un périmètre d’urbanisation, un périmètre d’extension future de l’urbanisme, une zone verte et une zone d’activités logistiques (ZAL).

La structure et typologie de la nouvelle ville font ressortir quatre quartiers d’habitation de 20.000 habitants chacun avec leurs structures d’accompagnement administratives, commerciales, de loisirs et socioculturelles gravitant autour d’un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d’affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerces et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques.

Elle sera localisée dans la zone de Oued El Maraâ, à équidistance d’environ 80 km entre l’actuelle Hassi Messaoud et les villes de Touggourt et Ouargla et couvrira une superficie globale de 4 483 ha.

La future ville nouvelle devra également constituer un pôle énergétique où seront établis les sièges des entreprises du secteur opérant dans la région. Pour ce faire, l’Etat lui a consacré une enveloppe de 6 milliards de dollars. Cette grosse somme fait que cette ville a été sujette à des polémiques alors qu’elle était encore dans un état embryonnaire.

Le projet a été, à un moment donné, mis aux oubliettes et retardé à cause de l’attribution du marché. Le projet d’étude, d’exécution et de suivi des travaux de construction de la nouvelle ville en question a été attribué, en novembre 2008, au groupe canadien d’ingénierie SNC Lavalin pour environ 508 millions de dollars. Mais des irrégularités dans l’attribution de ce contrat ont fait qu’il soit annulé par les pouvoirs publics.

L’appel d’offres a été relancé et remporté une fois encore en juillet 2009 par SNC Lavalin pour un montant inférieur au premier contrat de près de 7 milliards de dinars. Malgré cette seconde attribution, le contrat sera définitivement retiré, un an plus tard, en juin 2010, par le gouvernement à la firme canadienne. A l’issue de cette présentation, les deux ministres se sont rendus sur le site pour lancer officiellement les travaux.