Le dossier relatif au nouveau statut des associations livre quelques indiscrétions sur son contenu. Le texte de projet de loi qui se trouve actuellement sur le bureau du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, prévoit entre autres nouveautés la révision à la hausse du nombre de membres du bureau national.
Ainsi, le projet de loi qui sera promulgué en janvier ou février de l’année prochaine stipule que le nombre passera nécessairement de 15 à 25 pour les associations nationales, a-t-on appris de source sûre. Les associations nationales devraient, avec la nouvelle loi, être représentées dans au moins 12 wilayas, ajoute la source. L’article 7 a été modifié et, avec la promulgation de la nouvelle loi, le ministère de l’Intérieur est tenu de répondre à une demande d’agrément dans un délai de 60 jours et de préciser, en cas de refus, le motif du rejet, confie notre source.
Jusqu’à présent, une association est agréée automatiquement si elle ne reçoit pas de réponse au bout de 60 jours, rappelle-t-on. Cependant, la nouvelle loi, à en croire notre source, n’a pas abordé le délicat aspect du financement. Il est à ce sujet utile de rappeler qu’il existe plusieurs associations qui comptent plus de 30 000 adhérents et existant dans près de 40 wilayas du pays, mais qui ne disposent d’aucune source financière, comme
il existe certaines associations qui ont fait dans l’illégalité en utilisant le cachet et autres documents officiels pour escroquer des personnes, leur promettant de les aider à régler des problèmes sociaux, comme l’obtention d’un logement en contrepartie de sommes d’argent.Pour ce qui est du financement, la nouvelle loi n’a donc pas distingué les associations réellement représentatives et œuvrant pour le bien-être des citoyens et celles qui ont fait dans l’illégalité et parfois même dans le détournement.
M. A.