La nouvelle d’une visite imminente de Chakib Khelil à la zaouïa de Cheurfa électrise Azzazga (Kabylie)

La nouvelle d’une visite imminente de Chakib Khelil à la zaouïa de Cheurfa électrise Azzazga (Kabylie)

Les autorités de la wilaya de Tizi-Oouzou ont prévenu vendredi en début de soirée les responsables de la zaouïa de Cheurfa Bahloul (Azzazga) de la visite ce samedi de Chakib Khelil l’ancien ministre algérien de l’énergie, apprend-on de bonnes sources.

L’information, parvenue au comité de village puis à la coordination des comités des villages de la commune d Azzazga a suscité une vive inquiétude chez la population. Un citoyen faisait état ce matin à Azzazga d’une “présence inhabituelle de la police dans les rues de la ville pour un samedi”.

Rachid Allaouache porte-parole de la coordination des comités de village s’affairait ce matin avec les autres membres pour éviter qu’une telle visité ait lieu car elle pourrait avoir des « conséquences incontrôlables ».

A Cheurfa Bahloul, 3km d Azzazga un jeune ne veut pas même pas envisager le scenario de la venue de Chakib Khelil. « Je sais une chose, s’il rentre ici, il ne ressortira pas”. Les anciens du village sont à peine plus nuancés : “Nous avons fait savoir que Khelil n’est est pas le bienvenu chez nous. Aux autorités de prendre leur responsabilité”.

Si le choix de Chakib Khelil d’ajouter la kabylie à son road-map apparaît très périlleux, l’option de Cheurfa Bahloul se veut “sensée”.

La zaouïa de Jeddi Bahloul fondée au 16e siècle est la plus importante zaouïa rahmania de Kabylie. Elle abrite une université coranique de 600 places. Cheurfa Bahloul est également le village de Cheikh Arezki Cheurfaoui, connu pour être l’un des premiers imams algériens à avoir enseigné à Al Azhar au Caire.

Depuis son retour « d’exil » après des accusations de corruption et un mandat d’arrêt international annulé pour vice de forme, l’ancien ministre de l’énergie a entrepris une tournée dans les zaouïas du pays qui suscite de vives controverses.

Jeudi, à la zaouïa la « zaouïa » de Sidi Ibrahim, à Annaba, l’ancien ministre a été pris à partie par un militant qui lui a dénié le droit d’être honoré dans une mosquée « où sont honorées les sciences, la religion, le Coran ».

« Vous, vous avez un problème avec la justice algérienne. Réglez votre problème avec la justice algérienne avant de rentrer dans cette mosquée » a souligné le militant Samir Belarbi. Chakib Khelil qui a été accueilli par le député FLN et vice-président de l’APN, Baha Eddine Tliba a rencontré également Mostefa Benaouda, le dernier membre des 22 qui ont déclenché la guerre d’indépendance. Un autre « symbole » qui ne passe pas.