La nécessité de placer la notion de l’équité au « centre » des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) a été mise en avant mardi lors de la conférence internationale sur les mécanismes institutionnels de suivi de l’équité sociale, dont les travaux se tiennent à Alger.
Dans un document distribué à l’occasion de cette conférence, il est souligné l’impératif de se pencher davantage sur la notion de l’équité eu égard à son rôle « primordial » dans la stabilité économique et la lutte contre la pauvreté.
A cet effet, le document relève que « pendant longtemps l’attention a été donnée à la notion de pauvreté à travers la profusion et l’émergence d’approches diverses de mesure et de suivi de la pauvreté et le développement et la mise en oeuvre de stratégies nationales et globales de lutte contre ce fléau ».
Cette question a même fait l’objet d’un agenda international dans le cadre des OMD, dont « le premier objectif est consacré à la réduction de l’extrême pauvreté et à l’éradication de la faim », rappelle le document.
Tout en continuant à soutenir ces efforts, « une transition importante devrait être amorcée » à travers les propositions formulées quant à la définition des OMD ou du post-2015″, soutient la même source.
« Bien que ces derniers n’aient pas encore été adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies, la tendance observée actuellement montre que l’équité devrait être au centre de ces objectifs, y compris lorsqu’il s’agira d’objectifs liés aux secteurs économiques », observe le document.
Alors que la pauvreté est mesurée en fonction d’un seuil monétaire ou non-monétaire ou par rapport à une référence, « l’équité renvoie plutôt à la notion normative d’égalité des chances et des opportunités dans l’accès aux ressources entre tous les individus de la société et du monde », explique le document.
Il est ainsi souligné que l’équité « est primordiale pour la stabilité économique et qu’elle est elle-même source de réduction et d’élimination de la pauvreté ».
« La question de l’intégration de l’équité dans la conception et la mise en œuvre des politiques économiques et sociales dépasse ainsi le simple engagement moral des Etats envers leurs populations, mais devient l’une des conditions de leur pérennité et de la sauvegarde de leur économie », conclut le document.
