La négligence de certains parents dans l’éducation, poussent des enfants à la perversion, la dépravation et à une lente agonie ,L’autre face de l’enfance abandonnée

La négligence de certains parents dans l’éducation, poussent des enfants à la perversion, la dépravation et à une lente agonie ,L’autre face de l’enfance abandonnée
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Aux environs de l’ENSET, nous croisons un groupe de mineurs de 10 à 14 ans, des adolescents vêtus d’habits usés, assis sur les trottoirs. Ils s’adonnent à la drogue ou sniffent de la colle.

A notre approche, ils affichent une certaine méfiance, à la limite de l’agressivité, mais un petit billet de 200 dinars les met en confiance rapidement et ils consentent à se confier à nous parler.

«Nous sommes rejetés, pour la plupart d’entre eux, par nos familles. Nos parents ne veulent plus de nous», lance l’un d’eux. Un autre, âgé de 10 ans, le bras lacéré, a déclaré avec un sourire taquin «Je gagne bien ma vie sur les trottoirs», mais a refusé d’en dire plus sur la nature de ces activités si lucratives.

Ces enfants sont parvenus à sceller entre eux, des liens d’amitié très forts, à la limite de la fraternité, en partageant des conditions de vie difficiles. «Nous avons pu surmonter le rejet parental dont nous avons été victimes», dira Karim.

Une situation très délicate pour ces enfants qui, sous l’effet de la drogue, semblent vivre hors du temps et de l’espace. Ils vivent dans l’insécurité, mais semblent insouciants des dangers qui les guettent. Leur vie s’articule autour de la drogue, du sexe et de l’argent. Abandonnés à leur sort, ils sont condamnés à devenir délinquants, et plus tard des monstres à visage humain.

Ces enfants contestent vigoureusement l’idée de revenir au giron familial, «Nous formons désormais entre nous une famille solide». Ne voulant plus être un fardeau pour leurs parents, ils affirment se prendre en charge eux-mêmes. Face au manque de perspectives, ils se roulent des joints, se les passant d’une main à une autre, et disent trouver dans le kif et la drogue, un remède apaisant.

Selon leurs témoignages, cela leur donne du courage pour continuer à vivre, certes, mais surtout à se prostituer et agresser pour trouver de l’argent pour de nouveau pouvoir vivre. Le cercle infernal et vicieux d’une adolescence vouée à hanter les rues.

G. Selma