La mythique ville côtière d’Aïn El Turck vit sur ses lauriers et souffre de mille maux: Station balnéaire ou bidonville ?

La mythique ville côtière d’Aïn El Turck vit sur ses lauriers et souffre de mille maux: Station balnéaire ou bidonville ?
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Aïn El Turck ville touristique par excellence, mérite une meilleure gestion et un meilleur sort que celui où elle se trouve actuellement

Une situation de délaissement qui défigure hideusement l’image de la ville et celle de ses plages, a commencer par la grande et importante place Boukouiren située au centre-ville, où des travaux d’installation de câbles électriques souterrains pour l’éclairage public, ont été entrepris depuis plus d’une année puis abandonnés, laissant des tranchées ouvertes et des monticules de terre çà et là, ainsi que ses espaces verts envahis par les herbes folles où on y trouve même des ordures jonchant le sol.

Un riverain dira à ce sujet : «C’est une honte de parler d’une station balnéaire alors que les ordures sont partout et que la place en question que chaque estivant doit obligatoirement traverser pour se rendre à la plage ou pour prendre un bus, se trouve dans cette lamentable situation». «Comment voulez-vous attirer des touristes dans des conditions pareilles», ajoutera scandalisé notre interlocuteur, malgré la construction d’un marché qui est achevé et prêt, depuis deux ans, mais qui n’a toujours pas ouvert ses portes.

Les rues de tout un quartier sont quotidiennement occupées par des marchands qui exposent leurs marchandises de toutes sortes, bloquant ces artères à la circulation automobile et même aux piétons qui trouvent des difficultés à se frayer un chemin, sans citer les problèmes d’insalubrité et les ordures que ces marchands abandonnent en partant.

LG Algérie

Au niveau des plages de cette commune, le constat est amer, ce sont des baraques construites en dur qui gagnent du terrain et défigurent le beau littoral, de véritables bidonvilles, particulièrement à Paradis-plage au lieu-dit Macumba, où une soixantaine de baraques sont construites et habitées par des familles

Refus, la place a déjà été réaménagé

Pour connaître ce que pensent les élus de cette lamentable situation, nous nous sommes rapprochés de l’APC, où nous avons été reçus par M. Tebak Ali, vice-président qui nous a donné les explications suivantes : «Concernant la place Boukouiren, nous avons établi une fiche technique pour son aménagement, ce qui a été refusé par la tutelle pour le motif que cette place en avait déjà subi un, alors que c’était du bricolage, au point où un jet d’eau a été réalisé avec une statue de phoque de poterie, c’est une situation que nous avons héritée», a indiqué notre interlocuteur.

Le président d’une commission présent à cet entretien, enchaînera: «Ce jet d’eau a été réalisé alors que le branchement en eau n’a pas eu lieu et le réseau d’évacuation des eaux usées des deux kiosques de cette place était branché au réseau des eaux pluviales, ce qui laisse entendre que ces eaux usées se déversaient directement dans la mer.

Nous avons enlevé la statue du phoque que nous avons remplacée par une jarre et nous avons procédé au branchement des eaux usées des deux (2) kiosques dans la canalisation appropriée» a-t-il conclu. Quant aux travaux de branchement du réseau électrique, nos interlocuteurs expliquent cette situation par le fait que l’entrepreneur n’a pas été payé.

850 tables pour 190 places au marché

Concernant le marché, le vice-président précise qu’il s’agit d’un marché de 190 tables, prêt et réceptionné depuis près de deux ans, pour l’attribuer aux commerçants afin de libérer les rues. «Nous avons procédé à leur recensement et ce sont 420 tables que nous avons pu recenser.

Aujourd’hui, le nombre a sûrement doublé, en plus nous avons 850 demandes sur les bras, à qui doit-on attribuer les 190 tables de ce marché, c’est la seule raison qui empêche actuellement son ouverture ? Cela ne veut pas dire qu’on ne va pas trouver de solution»? affirme M. Tebak. Pour ce qui est des constructions illicites au niveau des plages, le vice-président explique que l’APC a fait sont travail.

«A maintes reprises, nous avons établi des arrêtés de démolition et à chaque fois, ces opérations ont été reportées», conclut-il.

Ces reports encouragent d’autres personnes à construire d’autres habitations. Au moment où les autorités concernées se réveilleront, le littoral sera complètement bidonvillisé et les estivants pourront quand même contempler la grande bleu de loin, surtout au coucher du soleil, avec un reflet éblouissant sur ces baraques de fortune, quelle catastrophe !

A. Bekhaïtia