La mystique Messi

La mystique Messi

Crédité d’un rarissime 10/10 dans L’Equipe de mercredi qui le qualifie de «Dieu», Lionel Messi a atteint une dimension quasi-mystique mardi soir grâce à son quadruplé en quarts de la C1 contre Arsenal.

A Barcelone, Messi est le messie. Le raccourci est facile mais tellement vrai. Tel Papa Noël, «le Dieu Messi est descendu du ciel pour nous offrir un récital et un carré de buts» écrit le Barcelonais Mundo Deportivo qui titre simplement «Meeessi!» en écho aux «Messi, Messi, Messi» qui descendent des travées du Camp Nou à chaque match énorme de l’Argentin, c’est à dire toutes les semaines…

«Messi est le football. Il est devenu le patron du foot mondial» explique Sport qui parle de «MegaMessi». Chez les Madrilènes de Marca, on se demande «comment arrêter ce mec qui a mis le monde à ses pieds».

AS va plus loin : «Ce joueur fait peur.

Il a démoli Arsenal à lui seul. Et a déjà marqué 40 buts cette saison.» Nos comptes sont arrêtés à 39… AS pense-t-il qu’il va forcément marquer samedi contre le Real ?

«On pourra dire à nos enfants qu’on a vu jouer Messi»

En Italie, on parle évidemment beaucoup de l’international albiceleste que va devoir croiser l’Inter Milan en demi-finales. Pour la Gazzetta dello Sport, le Camp Nou a vécu «un show phénoménal d’un Messi stratosphérique.» Ce sera une demie «Inter-Messi» pour le Corriere dello Sport qui qualifie le Barcelonais de «nouveau Maradona», quand Tuttosport le qualifie de «cyclone».

La presse anglaise, qui se réjouit de savoir qu’en cas de qualification contre Munich, Manchester ne jouera pas Barcelone avant la finale, est aussi sous le charme. «Un Messi magique écrase Arsenal. Il a fait un chef d’oeuvre au Camp Nou», estime Skysports. «Il est merveilleux», écrit simplement le Times.

Les journaux argentins font leurs gros titres sur la perle locale. «Assis sur le cul», lance Olé dans un clin d’oeil en jeu de mots avec Culés (le surnom des Barcelonais). Les trois chroniqueurs du journal sportif y vont de leur commentaire : «Messi, c’est de la Playstation», «Il joue à un autre jeu que le simple foot», «C’est le meilleur joueur de l’histoire».

Et la sentence tombe : «Nous pourrons dire à nos enfants et petits enfants que nous avons vu jouer Messi.» L’Argentine se languit maintenant de devoir attendre le Mondial pour profiter du talentueux attaquant. Un Messi qui n’arrive pas, pour le moment, à reproduire ses performances barcelonaises avec sa sélection.

C. O.