La modernisation de l’administration locale se poursuivra avec « davantage de détermination et à un rythme plus accéléré », a affirmé lundi à Alger, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui.
« Nous poursuivrons la modernisation de l’administration locale avec davantage de détermination et à un rythme plus accéléré, à travers notamment l’utilisation des nouvelles technologies pour en faire une administration électronique », a indiqué le ministre, dans une lettre lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, El Hocine Mazouz, à l’occasion du lancement du programme de renforcement des acteurs de développement local « CapDel ».
M. Bedoui a ajouté que conformément à cette « large vision politique », son département s’attelle actuellement à mettre en oeuvre un « projet global de réforme des collectivités territoriales à travers la définition d’un cadre législatif et organisationnel renouvelé ».
L’objectif, a-t-il explicité, étant de concrétiser une « gouvernance locale consultative ancrant la culture de la participation citoyenne ainsi que l’exploitation rationnelle, équitable et efficace des ressources ». De même que « l’amélioration de la qualité des prestations offertes au citoyen ainsi que le renforcement du rôle économique des collectivités territoriales » et ce, afin de créer une économie locale « solidaire et diversifiée ».
Ce projet, a-t-il rappelé, s’inscrit dans le cadre des réformes politiques « profondes » lancées par le président de la République depuis sa réélection en 2014, lesquelles ont abouti, entre autres, à la dotation par le pays d’une nouvelle Constitution consacrant « pour la première fois le rôle de l’Etat dans l’encouragement d’une démocratie participative au niveau local ».
Ces réformes, a estimé M. Bedoui, se doivent d’être « accompagnées par une gouvernance publique, démocratique et équilibrée en mesure de garantir l’efficacité et le rendement de l’exercice public » et ce, dans l’optique du progrès, de la paix et de la cohésion sociale du pays.
Pour autant, le ministre a considéré que la réalisation de la « bonne gouvernance locale » n’incombait pas aux seules institutions publiques mais aussi à l’ensemble des acteurs sociaux et économiques concernés par la prise de décision.
Abordant l’objet de la rencontre, il a noté que le projet « CapDel » permettra à ses bénéficiaires de « s’exercer à éviter la prise de décision unilatérale », en prenant en considération les opinions et suggestions des citoyens, s’agissant des questions relevant du développement socio-économique des collectivités locales.
Il est, en outre, escompté de ce projet qu’il offre des « outils pédagogiques et des champs d’expériences à de nouvelles pratiques démocratiques locales », autant qu’il « salue » le rôle du mouvement associatif local, considéré comme étant « une école » en matière de démocratie, a renchéri M. Bedoui.
Initié par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, la Délégation de l’Union européenne et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le programme CapDel vise à renforcer les capacités des autorités locales et de la société civile comme acteurs de développement local.
Ce programme vise aussi à « améliorer les systèmes de planification stratégique et de démocratie locale » en y intégrant notamment les femmes et les jeunes et leur articulation avec les différents niveaux de gouvernance communal, wilayal et régional.
CapDel est financé par le gouvernement à hauteur de 2,9 millions de dollars, l’UE avec 7,7 millions d’euros et le PNUD avec 200.000 dollars.