Un haut commandant des forces armées iraniennes, dont le pays est le principal allié régional de la Syrie, a menacé ce dimanche de «dures conséquences» Washington si les USA franchissaient «la ligne rouge» en Syrie.
«Si les Etats-Unis franchissent cette ligne rouge, il y aura de dures conséquences pour la Maison-Blanche», a déclaré à l’agence Fars le commandant Massoud Jazayeri, adjoint du chef d’état-major des forces armées iraniennes, réagissant à une éventuelle opération militaire américaine en Syrie.
«La guerre terroriste actuelle en Syrie a été planifiée par les Etats-Unis et les pays réactionnaires de la région contre le front de la résistance (face à Israël, ndlr). Malgré cela, le gouvernement et le peuple syriens ont obtenu de grands succès», a ajouté M. Jazayeri. «Ceux qui ajoutent de l’huile sur le feu n’échapperont pas à la vengeance des peuples», a-t-il encore déclaré. L’Iran accuse régulièrement les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et arabes de soutenir les rebelles syriens pour renverser le régime du président Bachar al-Assad. Le Secrétaire à la Défense américain, Chuck Hagel, avait déclaré un peu plus tôt que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien, mais a souligné que Washington était toujours en train d’évaluer ses options après les informations faisant état d’attaques à l’arme chimique. «Le Président (Barack Obama) a demandé au ministère de la Défense de préparer des options pour tous les cas de figure. Nous l’avons fait», a dit M. Hagel à des journalistes dans la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur, première étape d’une tournée dans le sud-est asiatique. «Encore une fois, nous avons préparé toutes les options, s’il décidait de choisir l’une d’elles», a-t-il ajouté. Le patron du Pentagone a rappelé que les Etats-Unis et leurs alliés étaient en train d’évaluer les informations selon lesquelles les forces du président syrien Bachar Al-Assad avaient lancé mercredi une attaque aux armes chimiques contre un bastion rebelle dans la banlieue de Damas. «Le Président a assisté à l’exposé détaillé qu’il avait demandé sur la palette d’options potentielles devant préparer les Etats-Unis et la communauté internationale à répondre à l’utilisation d’armes chimiques», a indiqué la Présidence à l’issue d’une réunion autour de M. Obama, en présence du vice-président Joe Biden et des plus hauts responsables gouvernementaux, militaires et du renseignement du pays. L’opposition syrienne accuse le régime –avec photos et vidéos à l’appui– d’avoir perpétré le 21 août une attaque de grande ampleur aux armes chimiques qui aurait fait au moins 1 000 morts. L’organisation Médecins sans frontières a fait état du décès de 355 patients «présentant des symptômes neurotoxiques», tout en restant prudente sur leur origine et sur les responsabilités. La Syrie nie en bloc et accuse ses ennemis rebelles d’avoir utilisé des armes chimiques près de Damas.
R. I. / Agences