La mise à niveau des enseignants universitaires, une nécessité pour promouvoir l’Université algérienne

La mise à niveau des enseignants universitaires, une nécessité pour promouvoir l’Université algérienne

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mohamed Mebarki a affirmé jeudi à Alger que la mise à niveau et la promotion des enseignants universitaires était une étape nécessaire pour promouvoir l’Université algérienne à l’échelle internationale.

Répondant à une question lors d’une séance plénière au Conseil de la Nation au sujet des conditions difficiles imposées aux enseignants pour prétendre à la catégorie « A », le ministre a précisé que « la mise à niveau est une étape indispensable pour les enseignants-chercheurs afin de hisser l’Université algérienne au rang de pôle scientifique au double plans national et international ».



Pour ce qui est de la promotion au grade d’enseignant-conférencier, catégorie « A », le ministre a estimé que « le postulant doit impérativement posséder une expérience en matière d’enseignement et de recherche et avoir réalisé des études scientifiques l’habilitant à diriger des recherches et encadrer des étudiants en doctorat », soulignant que « 30 % des enseignants universitaires au nombre de 51.000 sont titulaires d’un doctorat ».

Le ministre a mis l’accent sur le rôle de l’enseignant-chercheur dans la promotion de l’enseignement et de la recherche, ce qui induit, a-t-il ajouté, des exigences professionnelles qui doivent être développés sans cesse. Il a expliqué dans ce sens que la promotion et la mise à niveau étaient tributaires de la production scientifique et pédagogique et de la capacité à innover à l’instar de ce qui est en vigueur dans les universités étrangères.

M. Mebarki a rappelé que son secteur œuvrait à « faciliter l’opération de mise à niveau et à renforcer les chances de réussites » à travers des mesures comme la création d’une commission scientifique nationale pour accompagner les structures de rédaction de magasines scientifiques universitaires et contribuer à l’amélioration de leur classement au niveau international.

Le ministre a indiqué que « l’association de l’avancement dans la carrière professionnelle à la production scientifique et pédagogique permet d’éviter à l’Université algérienne les effets négatifs résultant de la cessation par l’enseignant de développer son activité pédagogique ou scientifique et son éloignement des laboratoires dès l’obtention de la thèse de doctorat ».

A une question sur les conditions d’accès des professeurs universitaires aux cycles de formation et les problèmes rencontrés concernant l’obtention des lettres d’admission auprès d’établissements scientifiques étrangers, le ministre a souligné que le ministère avait pris une série de mesures pour faciliter cette démarche, dont l’exigence de la présence d’accords conclus préalablement entre l’Algérie et les pays concernés ou d’accords de coopération ou de partenariat entre les laboratoires de recherches et leurs homologues.

Les dispositions en question prévoient de définir le type d’établissement d’accueil qui doit être hautement qualifié et de charger les responsables des laboratoires de recherches de veiller à faciliter l’envoi des lettres d’admission aux chercheurs concernés, par les laboratoires appropriés selon le domaine de spécialité.

Dans le souci d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur, le ministère organise annuellement des formations de mise à niveau et autres résidentielles à l’étranger, outre 500 bourses de formation résidentielle d’une durée de 18 mois, a conclu le ministre.