L’intersyndicale de l’Education a lancé pour les 10 et 11 février un appel à la grève. La ministre de l’Education tente de désamorcer la colère des syndicats signataires de l’appel en les recevant individuellement.
Des invitations au dialogue ont été adressées à chaque syndicat, conformément aux préavis de grève déposés par chacun d’entre eux, selon un communiqué du ministère de l’Education. Selon ce communiqué, « quatre syndicats ont été reçus par le ministère pour leur soumettre les réponses à leurs revendications et arriver à des solutions réglementaires et durables et le dialogue avec les autres syndicats se poursuivra jusqu’à jeudi »
Pour ce qui est du collectif des sept syndicats, qui appelé à la grève, on estime au ministère qu’il n’a pas d’ ancrage juridique pour être reçu officiellement. Dans un entretient à l’APS, Mme Benghébrit, affiche sa disponibilité au dialogue et à la concertation dans l’intérêt de l’école et de nos enfants », invitant les syndicats à « ne pas perdre espoir » quant à la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
Cependant, la ministre se dit « triste et consternée » tout en déplorant la tendance chez ces syndicats au recours machinal à la grève, nonobstant les rencontres tenues récemment entre les deux parties « à la faveur de débats et d’un dialogue constructifs », appelant ces syndicats à « ne pas perdre espoir quant à la prise en charge de leurs préoccupations socioprofessionnelles ».
Mme Benghébrit a admis aussi que le statut particulier des enseignants, qui est à l’origine de ces grèves cycliques, contient des incohérences et il a surtout profité aux enseignants du secondaire au détriment de leur collègues du moyen. Ces incohérences seront prises en charge dans le cadre du « pacte » que propose Mme Beghébrit.
Cela étant, et tout en se disant une nouvelle fois ouverte au dialogue, la ministre rappelle que tout arrêt de travail était considéré comme une grève, selon les textes en vigueur. Autrement dit les jours non travaillés seront non payés.