La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, en visite dans la wilaya de Médéa pour le troisième jour du baccalauréat, a profité pour souligner la nécessité pour le secteur de l’Education de mettre en place une trêve sociale pour jouer son rôle.
S’adressant aux syndicats, elle a exprimé son souhait de voir « s’instaurer un dialogue permanent au sein de la famille de l’éducation nationale ». Pour elle c’est impératif, car le secteur « a besoin de stabilité et d’un répit sur le front social ». Et dans cette optique, la ministre a annoncé que son département va tout mettre en œuvre pour aboutir avec les partenaires syndicaux à une sorte de pacte de paix.
« Un tel pacte implique l’adhésion de tous les acteurs, notamment les syndicats, et l’engagement d’un dialogue permanent entre les différentes administrations, syndicats, parents d’élèves et enseignants» a développé Mme Benghbrit. Outre ce pacte de stabilité, la ministre a fait également part de son intention de « mettre en place une charte d’éthique et de déontologie » qui va permettre à l’enseignant « d’être un acteur essentiel dans le processus de refonte pédagogique » que le ministère « s’emploie, d’ores et déjà, à mettre sur rails ».
« L’objectif d’une telle démarche est de réaliser un saut qualitatif en matière d’éducation et d’enseignement », a-t-elle ajouté. Au sujet des réformes, la ministre pointera dans son intervention « certaines insuffisances dues au manque de cohésion entre les parties concernées par l’exécution de ces réformes, au manque de système d’évaluation et de suivi de l’opération, ainsi qu’à l’absence d’une instance chargée de les piloter ».
« Le perfectionnement du système pédagogique actuel, le renforcement de la formation de l’encadrement et la gouvernance, vont constituer les trois principaux leviers de la refonte pédagogique que le ministère entend mettre en application, dès cette année, pour pallier aux insuffisances constatées et améliorer les compétences des élèves », dira encore la ministre de l’éducation nationale . Ces nouvelles dispositions seront au cœur de la Conférence sur l’Éducation qui se tiendra à Alger au cours de la première semaine de juillet.