La ministre de la Solidarité nationale Bientôt une charte de la femme travailleuse

La ministre de la Solidarité nationale Bientôt une charte de la femme travailleuse

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a estimé que l’arsenal juridique mis en place à travers la révision de la Constitution et l’amendement des textes de loi destiné à protéger la femme contre la violence, devrait être accompagné par un travail de sensibilisation et d’information avec l’appui des médias, des associations et du discours religieux tolérant.

Invitée du forum de la Radio nationale, Mme Meslem a estimé que la loi criminalisant les violences faites aux femmes est une grande avancée pour la femme algérienne et un pas courageux de l’Etat algérien. Sur la nouvelle Constitution, elle a rappelé que ce texte assure l’équité entre l’homme et la femme.

Mounia Meslem n’a pas manqué de souligner l’absence de femmes aux postes de décision et leur nombre réduit dans les instances de l’Etat. Elle a rappelé également que dans le gouvernement actuel, seules trois ministres femmes et une ministre déléguée y figurent. Mais cette situation n’est pas la résultante, selon elle, d’un déni de la femme puisque « cette dernière refuse certains postes de responsabilité pour le bien-être de sa famille et de ses enfants ».

Sur le plan du travail, la ministre a fait savoir que seulement 18% de femmes sont actives. Toutefois, elle a noté que le secteur informel compte énormément de femmes que son département voudrait canaliser vers le dispositif de l’Angem. Grâce à ce dernier, 5042 entreprises ont été créées en 2015 générant 12.548 postes de travail, selon elle. Au sujet de l’augmentation du nombre de divorces, la ministre a relevé que cela est dû à « la décadence des mœurs, à la violence et l’irresponsabilité des époux et non à la valorisation du droit au kholaa qui reste l’ultime solution pour une femme qui n’arrive pas à divorcer bien qu’elle soit violentée ou maltraitée ». Comme elle a évoqué la médiation qu’elle réserve en premier lieu pour les personnes âgées afin de leur éviter d’aller devant la justice pour des problèmes futiles.

Evoquant la catégorie des personnes aux besoins spécifiques, Mounia Meslem Si Amer a souligné : « je ne suis pas contente de ce qu’ont fait pour cette catégorie. On doit travailler davantage afin d’améliorer le vécu de cette frange de la société notamment sur les plans financier et de l’accompagnement ». Elle a souligné que 200 cellules de proximité dans les 48 wilayas remettent mensuellement des rapports sur les familles démunies « et nous comptons introduire un nouveau métier dans la nomenclature de formation, il s’agit d’accompagnateur des personnes âgées à domicile ».