La mercuriale s’enflamme, Les prix des légumes ont doublé en une semaine

La mercuriale s’enflamme, Les prix des légumes ont doublé en une semaine

La flambée des prix des produits alimentaires de première nécessité est devenue une situation banale à laquelle s’attendent et se résignent les citoyens algériens sans grande surprise. C’est du moins ce que nous avons constaté hier, lors d’une virée dans quelques marchés de la capitale…

Les prix des fruits et légumes connaissent, depuis quelques jours, une hausse vertigineuse. En effet, après plusieurs semaines de répit où les prix de la mercuriale ont enregistré une certaine stabilité, notamment en ce qui concerne la pomme de terre, cédée à 35 DA, voilà que de nouveau ce légume de base affiche des tarifs exorbitants.

La flambée des prix des produits alimentaires de première nécessité est devenue une situation banale à laquelle s’attendent et se résignent les citoyens algériens sans grande surprise. C’est du moins ce que nous avons constaté, hier, lors d’une virée au niveau de quelques marchés de la capitale.

Les petites bourses, notamment, souffrent le martyre quotidiennement pour espérer faire quelques emplettes. «Nous traversons une période difficile, avec toutes les dépenses du mois de ramadhan, l’Aïd et maintenait la rentrée scolaire. Nous devons en plus faire face à une flambée des prix», s’écrie un client. Les clients se mettent en colère dès qu’ils franchissent le seuil du marché, mais finissent tout de même par acheter mais en petites quantités. «Comment voulez-vous que je fasse pour nourrir ma nombreuse famille quand les légumes atteignent de tels prix. Mon mari est le seul à travailler.

Jamais nous n’avions rencontré autant de difficultés pour joindre les deux bouts», affirme une mère de famille. «On n’arrive plus à répondre à nos besoins. Nous sommes lynchés de partout», à déploré hier, un père de famille au marché Clauzel, à Alger. Marchands de fruits et légumes, détaillants ou grossistes, commerçants, agriculteurs, chacun défend sa position à sa manière, afin de convaincre les citoyens de la justesse des prix. Il y a quelques jours seulement, le prix de la pomme de terre était affiché entre 35 et 45 DA. Actuellement, il est cédé entre 60 et 70 DA, soit presque le double du prix, a-t-on constaté.

La tomate est proposée aux consommateurs entre 60 et 70 DA le kg. Il y a quelques jours, elle valait 50 DA. Les autres légumes ont, pour leur part, connu aussi une hausse, la courgette est actuellement cédée à 80 DA, la salade verte est à 150 DA, les poivrons à 140 DA. L’oignon a gagné 10 DA pour atteindre 45 DA. Les fruits sont également touchés par cette hausse. La pommes vaut 170 DA le kilo, alors que son prix était de 140 DA, il y a une semaine. Les bananes sont à 180 DA alors qu’elles étaient entre 150 et 160 DA, la semaine dernière.

Dans leurs explications sur la hausse des prix, certains marchands mettent en exergue le fait qu’«ils souffrent de l’intervention des spéculateurs et des intermédiaires en les obligeant à acquérir leur marchandise à un prix fixé après entente avec les grossistes». Un autre commerçant, indique qu’il se trouve dans l’obligation d’acheter sa marchandise en deuxième ou troisième mains au marché de gros, ce qui entraîne inévitablement une hausse des prix. Les spéculateurs et les intermédiaires activant dans l’illégalité mettent à profit les sollicitations du détaillant après l’ouverture des marchés pour écouler leurs marchandises à un prix supérieur à celui pratiqué dans les marchés de gros.

«Il n’y a aucune loi qui interdit à un grossiste d’écouler sa marchandise à un autre commerçant sans lui demander des documents prouvant qu’il exerce une activité commerciale légale», a-t-il relevé. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer et affirment ne pas pouvoir joindre les deux bouts et les autorités semblent incapables de réguler le marché des fruits et légumes, laissant le consommateur livré à la seule loi ultralibérale de l’offre et de la demande.

M. B.