Les prix s’envolent à l’approche du mois sacré
Une hausse frénétique des prix des produits alimentaires de large consommation notamment, s’est emparée des espaces commerciaux de la ville de Annaba.
En effet, depuis quelques jours, allant crescendo à mesure que le mois de Ramadhan approche, les différents points de vente des fruits et légumes sont pris d’assaut par les citoyens venus s’approvisionner en denrées alimentaires traditionnellement réputés pour la préparation du menu de «maïdete Ramadhan». Autant les prix flambent autant la mauvaise humeur des uns et des autres s’accentue en raison de la canicule insupportable qui sévit ces derniers jours dans la région, annonçant un chaud Ramadhan. Les personnes adoptent donc des comportements négatifs pour la moindre broutille. En un mot, ils sont en phase de pré-jeûne, et deviennent de plus en plus irascible, notamment au sein des espaces commerciaux, les marchés entre autres, où le flux des ménages en quête d’approvisionnement est de plus en plus dense. A moins d’une semaine du mois sacré, les prix demeurent inaccessibles. En l’espace de quelques jours seulement, les prix de l’oignon, la tomate, les carottes, la courgette, les navets et autres légumes nécessaires au menu de la ménagère, mais durant surtout le mois de jeûne, ont fait des «bonds» considérables au point de désorienter les ménagères. Ces prix fluctuants donnent un aperçu inquiétant de ce que sera la mercuriale durant le mois de Ramadhan. Les commerçants savent pertinemment que le consommateur «cédera», surtout pendant le mois de jeûne, tel un poisson mordant à l’hameçon de la tentation. Ce n’est qu’une fois rentré chez lui qu’il réalise qu’il a tout de même acheté plus de denrées qu’il ne fallait, et ce malgré la cherté de leur prix. A titre d’exemple, les haricots verts vendus la semaine dernière à 80 DA le kg, sont désormais proposés dans les marchés de la Coquètte à 160 DA le kg, l’oignon à 50 DA au lieu de 25 DA, même constat pour la pomme de terre, qui, il y a moins de trois jours, a été cédée à 35 DA, pour atteindre 55DA le kg. Le scénario de la hausse des prix est devenu une tradition du mois sacré, n’épargnant aucun légume, encore moins les fruits de saison. Il va sans dire que les revendeurs de légumes, fruits et autres produits nécessaires à la confection de la traditionnelle table du Ramadhan, saisissent cette occasion pour imposer leur prix sachant que les faibles ménages, pour ne pas dire les pauvres consommateurs, n’auront pas d’autre choix et seront contraints d’acquérir certains légumes et ingrédients indispensables pour la «chorba» du f’tour. C’est pourquoi, ils n’hésitent pas à majorer les prix de leurs produits, qui ne connaîtront une relative stabilité, qu’à la deuxième semaine du mois sacré. Les viandes aussi connaissent le même sort. Les prix ont grimpé, enregistrant une hausse dépassant le seuil des 10% tant pour la viande ovine que bovine. Les viandes blanches, pour l’heure avoisinent les 250 DA le kg, pendant que le poisson culmine à 1200 DA le kg pour le merlan, 400 DA pour la sardine, quant à la star du repas, la crevette royale en l’occurrence, avec 2800 DA le kg, avec pour seule destination les assiettes des restaurants et de quelques barjots. A voir cette hausse incroyable des prix, la chorba sera certainement bien épicée. Les viandes congelées viendront certainement au secours des ménages démunis et des faibles bourses. Comme ce fut le cas l’année écoulée où les ménages se sont rabattues sur la viande et le poisson congelés. Pour cette année, les ménagères sont unanimes à dire que les prix sont trop élevés. Serait-ce un avant-goût de ce que coûtera le mois de Ramadhan aux consommateurs. Ainsi à moins de 10 jours du mois de Ramadhan, les ménagères appréhendent fortement la flambée des prix des fruits et légumes. C’est dire que le mois sacré sera aussi chaud que les températures, qui ne cessent de grimper en ce mois de juillet, comme hier, mercredi, le thermomètre à frôlé les 46°C.