L’entrepreneur ne met pas les radiateurs en marche tant qu’il n’est pas payé.
Réceptionnée il y a à peine quelques semaines, après une opération de réhabilitation qui a duré environ une année, la maternité du CHU Ibn-Badis, à Constantine, est sans chauffage. Les trois étages, y compris la nurserie, sont livrés au froid au risque de mettre la santé des nourrissons et des parturientes en péril. La raison n’est guère imputée à un dysfonctionnement du système de chauffage. Elle relève étrangement d’un chantage exercé par l’entrepreneur, chargé des travaux, sur l’administration du Centre hospitalo-universitaire. Ce dernier refuse obstinément de mettre les radiateurs en marche, tant que le département finances de l’établissement ne lui paie pas son dû. Situation inextricable, qui remet à nouveau le service de gynécologie-obstétrique du Chu Ibn-Badis sous les feux de la rampe. L’on se rappelle le scandale éclaté l’année dernière par le truchement d’écrits de presse. Le service fonctionnait dans des conditions si mauvaises que le ministre de tutelle, interpellé, ne pouvait rester passif. Il a ordonné sa fermeture pour rénovation et a pris des mesures coercitives contre les responsables du désastre. Considérant l’incident présent, il est loisible de croire que les leçons n’ont pas été vraiment retenues.