Sur les 100 postulants à la présidentielle à avoir retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, il ne reste que sept en course pour le Palais d’El Mouradia. Aujourd’hui à minuit, sonnera la fin du délai de l’opération de dépôt des dossiers de candidature et le dernier mot reviendra au Conseil Constitutionnel.
En dehors de la polémique autour du quatrième mandat, la présidentielle du 17 avril reste » exceptionnelle » depuis la convocation du corps électoral le 17 janvier dernier. C’est la première fois que les élections à la magistrature suprême attire autant de postulants.
Leur nombre a atteint 132, ayant retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, après avoir remis une lettre d’intention de candidature au ministre de l’Intérieur. Parmi ces postulants, on trouve toutes les catégories, anciens chefs du gouvernement, 18 chefs du partis politiques, des ex-généraux, des marchands de légumes, des députés, des fonctionnaires et même des chômeurs.
C’est vrai que la Constitution ne donne pas d’importance au niveau d’instruction, ni à la fonction pour pouvoir postuler aux présidentielles, mais s’agit-il quelques part d’une banalisation d’un scrutin aussi sensible ? Aujourd’hui, on est arrivé au dernier délai de dépôt des dossiers de candidature au niveau du Conseil constitutionnel avec le nombre de signatures exigées par la loi électorale de 2012, à savoir, 60.000 signatures de citoyens et en cas d’incapacité 600 signatures d’élus. Jusqu’à hier, beaucoup de postulants à la candidature pour la présidentielle n’ont pas donné signe de vie.

Certains se sont offerts juste une médiatisation, d’autres restent inconnus des Algériens, et enfin, il y a ceux qui ont choisi d’annoncer leur retrait publiquement. L’annonce de la candidature du président Bouteflika a poussé certains postulants à se retirer, d’autres à le soutenir alors que certains se sont casés dans les terroirs.
Parmi les postulants qui se sont retirés en avançant le fait que le jeu est fermé avec la candidature du président Bouteflika, on peut citer, le président du parti » Jil djadid « , de Djilali Sofiane, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour et le général à la retraite, Tahar Yaala et on peut citer aussi l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, ayant annoncé qu’il ne sera pas candidat. Benbitour a annoncé hier son retrait de la présidentielle en réponse à l’appel des partis politiques, qui ont appelé au retrait des candidats, après l’annonce de la candidature du président Bouteflika. Benbitour qui a tenu à rappeler son passé comme seul chef du gouvernement en Algérie, qui a démissionné de ce poste.
Il a affirmé avoir récolté le nombre de signatures individuelles des citoyens, exigées par la loi électorale et qu’il va continuer son combat politique. Le général à la retraite, Mohand Tahar Yala, pour sa part, a annoncé hier, son retrait de la présidentielle en appellant le peuple, les anciens de l’ALN, la jeunesse, la société civile, les partis politiques, à arrêter le processus électoral. Dimanche dernier, ils étaient cinq postulants à avoir remis leur dossier au Conseil constitutionnel.
Il s’agit du président du Front national algérien, Moussa Touati, le président du Front El- Moustakbel (FM), Abdelaziz Belaid, le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zaghdoud, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoun, dont, le dossier a été déposé avec 111.078 signatures d’électeurs et 917 signatures d’élus et le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Pour aujourd’hui, il est annoncé le dépôt de dossier de candidature de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, qui a déjà été candidat à la présidentielle de 2004.
Il est soutenu par, entre autres, le parti de Djahid Younsi (El Islah) et celui de Benabdeslam (FAN) « . Pour sa part, Rachid Nekkaz, dit qu’il déposera aujourd’hui son dossier de candidature et croit qu’il sera validé par le Conseil constitutionnel, puisqu’il avait renoncé à sa nationalité française, seule contrainte qu’il avait selon lui.
N. B.