Cinq personnes ont été interpellées samedi à Alger, au moment où la police est intervenue pour empêcher la marche de protestation que devait mener le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a-t-on annoncé de source officielle.
Empêchée par la police, la marche s’est transformée en rassemblement devant le siège du parti, sis boulevard Didouche-Mourad, indique la même source, signalant qu’un député RCD et sept policiers ont été blessés.
Le siège du parti a été encerclé par un impressionnant cordon de police antiémeutes, sommant les dirigeants et membres du Parti qui s’y trouvaient à ne pas le quitter.
Ces derniers, se limitaient à vociférer des slogans et discours à l’aide d’un haut-parleur à partir des balcons à l’adresse des passants, auxquels les policiers ordonnaient de ne pas s’attrouper devant les locaux du parti.
L’itinéraire que devait emprunter la marche, allant de la place du 1er mai jusqu’au siège de l’Assemblée populaire nationale (parlement), a été fermé à la circulation.
La wilaya d’Alger avait rappelé, dans un communiqué rendu public jeudi, que « les marches à Alger ne sont pas autorisées », et que « tout rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l’ordre public ».
Le RCD avait expliqué dans un communiqué rendu public le même jour, que la marche avait pour objectif immédiat « d’exiger la libération des détenus arrêtés lors des dernières manifestations, la levée de l’Etat d’urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution ».