« La marche du 20 avril n’a pas lieu d’être à présent »

« La marche du 20 avril n’a pas lieu d’être à présent »
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Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, a déclaré hier à la radio locale, lors de sa visite à Tizi Ouzou, que « la marche du 20 avril n’a pas lieu d’être à présent ». Il a justifié l’illégitimité de la marche par le fait qu’aujourd’hui tamazight est consacrée « langue officielle ».

Pour le ministre, la commémoration de la journée du 20 avril doit se faire dans la joie et surtout dans un cadre de « fête ». El-Hadi Ould-Ali saisira également cette opportunité pour signaler « les arrière-pensées » du philosophe sioniste Bernard Henry-Lévy vis-à-vis de l’Algérie.

« Nous savons tous le rôle qu’il a joué dans les dossiers libyen et syrien », a précisé le ministre, avant de rappeler que « le peuple algérien est uni et l’Algérie est une et indivisible. »

Et de poursuivre que « la wilaya de Tizi Ouzou a aujourd’hui besoin surtout de la concrétisation des projets de développement qui lui sont destinés, comme le gaz naturel, l’infrastructure routière, l’eau potable, l’emploi pour les jeunes, etc.. »

Insistant sur le chapitre de tamazight, le ministre de la Jeunesse et des Sports a mis l’accent sur l’honnêteté, la sincérité et le courage du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui, non seulement a décidé que cette langue soit officielle, mais aussi ordonné la création d’une académie dont la mission sera d’assurer son développement. En homme de communication, El-Hadi Ould-Ali a indiqué qu’Abdelaziz Bouteflika a apporté « des réparations au profit de tamazight suite à l’iniquité dont elle a longuement souffert auparavant ».

C’est ainsi qu’il est revenu sur la journée du 20 avril pour dire qu’elle doit être fêtée dans un cadre national. Autrement dit, la symbolique de la journée du 20 avril 1980 est à présent l’appartenance à toute l’Algérie et pas seulement à la Kabylie.

Abordant ensuite le dossier du stade de 50 000 places de Boukhalfa, raison officielle de sa visite dans la capitale du Djurdjura, le ministre a assuré qu’il est satisfait du rythme des travaux et du climat général du chantier.

« Ce stade, a-t-il dit, auquel le Président de la République en personne attache une grande importance, sera, une fois achevé, l’un des plus beaux stades d’Algérie ».

Questionné sur la date approximative de sa livraison, le ministre a répondu que pour lui ce n’est pas la date exacte de sa livraison qui importe le plus, mais plutôt les conditions de travail.

Dans ce sens, M. Ould-Ali a assuré que « si autrefois il y avait des problèmes dans le fonctionnement du chantier à cause de la non-performance d’une entreprise, ce n’est plus le cas à présent que cette entreprise défaillante est remplacée par une autre ».

Toutefois, devant l’insistance des journalistes, El-Hadi Ould-Ali finira par dire qu’il(le stade) ne sera probablement pas livré à la fin de l’année en cours, mais plutôt au milieu de l’année 2017. Mais, selon le taux estimé d’avancement des travaux, l’achèvement du stade et sa livraison ne pourront pas se faire avant la fin de l’année 2017 ou à la fin du semestre de l’année suivante (2018).

Par ailleurs, une cadre rencontrée sur place et suite à notre question a déclaré que la grande difficulté du chantier réside dans les pénuries récurrentes d’agrégats. Selon les dernières estimations, une quantité de 100.000 m3 d’agrégats est nécessaire pour ce qui reste des travaux à effectuer au niveau de ce stade qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.

Toujours en matière d’infrastructures sportives, le ministre a évoqué les centres de formation sportifs. A ce sujet, il dira que des textes juridiques sont déjà prêts quant à la possibilité pour les clubs aisés financièrement d’entrer en possession des terrains pour y édifier les structures sportives adéquates et autres espaces nécessaires à la formation des jeunes.