La marche internationale organisée, ce dimanche, à Tunis est une réponse sans appel de la communauté internationale à l’attaque terroriste qui a ciblé le musée de Bardo du Tunis. Un attentat qui a couté la vie à 22 personnes dont 21 touristes étrangers et 45 blessés.
Jamais, la Tunisie, qui fait face au terrorisme, n’a reçu autant de solidarité et de soutien de la part des pays du monde entier. « La marche du Bardo » se veut un signe de détermination du peuple tunisien et des pays qui la soutiennent à lutter et à résister contre les actions abominables et sans visage de la nébuleuse Al-Qaida au Maghreb islamique et l’EI.
Outre le président tunisien Béji Caid Essebsi, plusieurs chefs d’Etats et de Gouvernements, présidents des assemblées ont battu le pavé depuis la place Bab Saadoun vers le Musée pour condamner d’une seule voix le drame vécu le 18 mars dernier.
Parmi les personnalités présentes, on citera le président français François Hollande, le président palestinien Mahmoud Abbas, le président polonais Bronislaw Komorowski, le président gabonais Ali Bongo. L’Algérie qui a toujours œuvré avec la Tunisies dans la lutte anti-terroriste a été représentée par Abdelmallek Sellal. La participation de l’Algérie à cette marche relève de l’implication de notre pays dans la lutte contre ce phénomène transnational qui n’épargne aucun pays du Maghreb notamment la Tunisie dont les frontières avec la Libye demeurent poreuses permettant le déplacement des groupes terroristes entre les deux pays.

Cependant, les frontières avec l’Algérie sont scellées et font objet d’une surveillance permanente par les services de sécurité des deux pays. Ce qui oblige les membres de la nébuleuse de se cantonner et se terrer dans le Mont Chaâmbi, une région montagneuse et difficile d’accès. D’ailleurs, plusieurs terroristes ont été abattus lors des opérations de ratissage de l’armée tunisienne.
Si cette manifestation est un événement historique pour le peuple tunisien, il en demeure pas moins que la marche d’aujourd’hui a permis de remettre sur le tapis les divergences entre les partis politiques en Tunisie. Les formations démocrates ont refusé de marcher côte à côte avec le parti islamiste d’Enahda.
Mahmoud Chaal