La marchandise provenait de france et transitait par le mali le président d’une association religieuse à la tête d’un réseau de trafic de psychotropes

La marchandise provenait de france et transitait par le mali  le président d’une association religieuse à la tête d’un réseau de trafic de psychotropes
L’affaire des 500 000 psychotropes traitée par la gendarmerie de Batna apporte de nouvelles révélations. L’enquête a révélé que le chef du réseau de ce trafic de psychotropes est le président d’une association d’une mosquée dans la wilaya de Batna.Les gendarmes ont découvert également que les psychotropes saisis provenaient de France, d’où ils ont été acheminés clandestinement, et transitaient par le Mali, avant d’être commercialisés illégalement en Algérie.

L’enquête a été déclenchée par les gendarmes d’Aïn Oulmène. Les investigations ont commencé à Sétif, puis à Bordj Bou Arréridj avant d’atterrir à Batna où il a été procédé à l’arrestation de neuf personnes impliquées dans cette affaire.

Il s’agit, selon la Gendarmerie nationale, d’un réseau de trafic bien structuré ayant des liens avec d’autres réseaux à l’étranger. L’affaire est d’une grande importance quand on sait qu’elle a permis la découverte d’un demi-million de comprimés psychotropes d’une valeur financière de plus de 10 milliards de centimes, cachés dans une maison à Batna.

C’est un record jamais atteint dans les annales de la Gendarmerie nationale qui, dans une seule affaire, a saisi 506 760 comprimés de psychotropes Rivotril, Patkidyl et d’autres marques. Les gendarmes ont saisi, dans la même affaire, 1,3 tonne de kif.

La mise hors d’état de nuire de cette bande était d’une importance capitale, car il s’agit là d’un réseau qui alimentait presque tout le pays.

Le début de l’affaire remonte au 13 novembre 2012 quand les gendarmes de Bir Haddada, étaient à la recherche de deux véhicules de marque Kia et BFSK.

En fouillant les deux voitures, les gendarmes ont découvert 1444 comprimés de psychotropes de marque Rivotril que les mis en cause s’apprêtaient à vendre de façon illégale.

L’interrogatoire mené avec les deux accusés a permis aux gendarmes d’identifier les noms de deux autres acolytes du réseau.

Ces deux complices seront interpellés le même jour au centre-ville d’Aïn Azel, à Sétif. Les éléments de la brigade d’Aïn Haddada, qui savaient qu’une transaction importante de psychotropes devait avoir lieu à Ras El Oued, une localité sise dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, se sont déplacés à cette wilaya, bénéficiant d’une extension d’expertise, après le «feu vert» donné par le procureur de la République de Sétif.

Sur les lieux, les quatre trafiquants seront arrêtés au centre-ville de Ras El Oued en possession de 2000 comprimés de psychotropes qu’ils s’apprêtaient à vendre de façon illégale. Les quatre trafiquants seront emmenés au siège de la brigade d’Aïn Haddada pour interrogatoire. Ces derniers ont fini par passer aux aveux, et de dévoiler le nom du neuvième membre de la bande.

Ce dernier réside dans la wilaya de Batna. Il s’agit du président d’une association religieuse relevant d’une des mosquées de Batna. Munis d’un mandat de perquisition, les gendarmes ont découvert au domicile de cet accusé 503 016 comprimés de psychotropes et une autre quantité de drogue estimée à 1,3 tonne de kif.

Les membres de ce réseau sont également accusés de blanchiment d’argent. L’enquête menée par la Gendarmerie nationale suit son cours.

Mounir Abi