Pas d’intérêt particulier pour l’hospitalisation du président de la République au Val-de-Grâce.
La presse française ne consacre à l’information que très peu d’espace dans sa livraison de lundi. Très peu d’analyses ou de commentaires hier dans la presse française. La présence du président algérien sur le sol français n’a pas inspiré les commentateurs.
Le Monde, Libération ne sont pas revenus sur l’information donnée la veille et faisant état de l’hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce. Après s’être contentés de donner l’information brute telle que donnée par l’agence officielle algérienne, les deux quotidiens français n’ont visiblement pas jugé utile de commenter l’information. La presse française s’est focalisée hier sur le couple franco-allemand, les délocalisations ou même le sport, reléguant au second plan les informations et les commentaires au sujet de la maladie du président algérien. Seul le Figaro consacre un papier en reprenant des journaux algériens et en annonçant que «le président Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé samedi en France à la suite d’un mini- AVC, sera de retour en Algérie au plus tard dans sept jours» reprenant les propos du Pr Rachid Bougherbal, lui-même cité par un quotidien arabophone algérien. Un papier, lui-même inspiré d’une dépêche de l’agence française AFP. Cette dernière est revenue hier sur l’information via un papier d’angle où son rédacteur pose la problématique de la succession de Bouteflika. «Son hospitalisation samedi, ajoutée à la révélation par la presse de scandales de corruption impliquant ses proches, fragilise l’hypothèse d’un quatrième mandat sur lequel il ne s’est pas encore prononcé», écrit le journaliste qui donne la parole à un politologue qui évoque toutes les hypothèses, à savoir celle selon laquelle le président algérien irait au bout de son mandat, voire même briguerait un quatrième ou celle, au contraire, qui le verrait contraint de ne pas aller jusqu’à 2014.
N. I.