Des tentatives de marche avortées à Alger

Des tentatives de marche avortées à Alger

LA MAJORITÉ DE LA POPULATION N’A PAS ADHÉRÉ À LA CONTESTATION

Malgré les appels lancés, mercredi et jeudi, sur les réseaux sociaux à une marche de dénonciation du film anti-islam, les citoyens d’Alger n’ont pas répondu. Seules quelques personnes ont tenté de manifester mais sans susciter l’adhésion des populations affairées en ce jour de week-end à faire des courses. Toutefois, un important dispositif sécuritaire a été déployé hier très tôt dans la journée.

Des dizaines de personnes, environ 50, se sont regroupées hier à la place Kennedy à El Biar, en face de la mosquée, après la prière du vendredi, tentant d’organiser une marche vers l’ambassade des Etats-Unis, dont le siège est situé non loin de la place. Les protestataires ont fait quelques tentatives, brandissant des pancartes à la gloire du prophète Mohamed (QSSSL). Les services de police ont réussi à disperser la foule, qui promet de revenir à la charge. Au quartier Appreval, à Kouba, un petit groupe conduit par l’ex-militant du FIS dissous Ali Belhadj voulait manifester.

Ce dernier a été interpellé par les services de police. A Belouizdad, c’étaient plutôt des citoyens curieux qui se sont rassemblés, alors que des dizaines de camions de transport des forces antiémeute étaient stationnés le long du de la rue Mohamed-Belouizdad. Au niveau de l’ambassade américaine, aucun dispositif sécuritaire n’a été mis en place. Seulement des policiers étaient mobilisés non loin de l’ambassade.

Le premier dispositif sécuritaire a été déployé au niveau du barrage fixe au chemin Cheikh Bachir El Ibrahimi (ex-Poirson) et le deuxième posté à une centaine de mètres de la clinique Djillali-Rahmouni (ex-Les Orangers) à une centaine de mètres en contrebas.  Hier, au quartier populaire La Montagne à Bourouba, quelques citoyens voulaient organiser une marche après la prière du vendredi. La marche a été empêchée par les services de l’ordre public.

Les différents corps de la police et la protection civile étaient déjà en alerte. Des citoyens rencontrés sur les lieux n’ont pas caché leur déception de la production de ce film, mais dénoncent la violence.

«Nous devions tenir une marche de dénonciation, mais la police nous a empêchés», a déclaré un quadragénaire rencontré devant la mosquée de La Montagne. Idem pour la commune de Bab El Oued, où de groupes de citoyens ont tenté de marcher pour protester contre la diffusion de ce film aux États-Unis. Les forces de l’ordre, fortement déployées, ont empêché cette manifestation.

Samira A. et Manal C.