La mafia des matériaux de construction est de retour: 600 DA, et plus, le sac de ciment !

La mafia des matériaux de construction est de retour: 600 DA, et plus, le sac de ciment !

La mafia du ciment est de retour, et en force, puis que des prix exorbitants sont affichés au vu et au su des citoyens et des autorités compétentes. Le sac de ciment provenant de l’usine de Zahana est cédé à 550 dinars et celui de Beni Saf à 600 dinars, et parfois plus.

Selon certaines sources, «au niveau des usines, le trafic des bons de commande est florissant». Pour disposer de bons d’enlèvement de l’usine, il faut être inscrit comme client. Parmi ces clients, la plupart ne sont que des revendeurs de bons de commande et font fi du fisc. Un bon de commande passe par plusieurs personnes, jusqu’aux détaillants qui activent aussi au nom des revendeurs clients de l’usine.

Dans tout ce circuit, nos sources déplorent que beaucoup ne sont pas en règle envers le fisc, à l’exception du dernier maillon de la chaîne : l’utilisateur.

Cette situation, qui a créé ce qu’il est convenu d’appeler la mafia du ciment, date des années quatre-vingt-dix (90) et touche le ciment, le rond à béton et le plâtre. Chaque groupe s’occupe d’un créneau, et ce n’est un secret pour personne que cette façon de faire, mais il est assez difficile d’y mettre fin.

Une simple enquête devant les usines, pourtant, fera découvrir le pot aux roses, et même des transporteurs se transforment en commerçants versant dans l’informel du ciment et du plâtre car ils réussissent à obtenir des bons d’enlèvement en 2ème ou 3ème main, et les postes de contrôle routier ne peuvent constater le délit.

Le camionneur se fait passer pour un transporteur au profit d’un client dont le nom figure sur le bon.

D’autres sources font état de fausses factures avec des cachets et signatures. Ces dernières sont monnayées et font partie du business, pour berner les contrôleurs.

Selon nos sources, il est à la fois facile et difficile d’assainir la situation. Facile, si des maillons de cette longue chaîne collaborent avec les services de sécurité, ce qui est justement difficile car personne n’a la volonté de le faire, car recueillant d’importants dividendes.

A. Ben