Des experts de l’Union africaine se retrouveront à Alger les 15 et 16 décembre 2010 pour débattre d’un projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme en Afrique, annonce un communiqué de l’organisation panafricaine.
La problématique de la lutte contre le terrorisme en Afrique, concerne tous les pays du continent noir et pas uniquement ceux qui sont confrontés actuellement à ce fléau transnational.
Dans ce sens, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA s’attelle à « l’élaboration d’un projet de loi modèle africain pour la lutte contre le terrorisme, qui sera examiné lors d’une réunion d’experts des Etats membres, à Alger, les 15 et 16 décembre 2010 », selon le texte diffusé, hier à Dakar, au terme d’une réunion du CPS tenue à Addis Abeba sur « La prévention et la lutte contre le terrorisme».
La réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA a permis aux représentants des Etats membres de l’Union africaine d’exprimer leur « vive préoccupation » face à l’aggravation du fléau du terrorisme et à la menace que cette situation fait peser sur la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique, se disant en même temps préoccupés face aux « liens croissants entre le terrorisme et le crime organisé transnational, y compris le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, le trafic illicite d’armes à feu et le mercenariat ».
Pour le CPS de l’UA, le terrorisme ne peut être justifié en aucune manière, et exprimant « sa détermination» à lutter contre ce fléau sous toutes ses formes et manifestations, mande la Commission de convoquer, au cours de l’année 2011, des « conférences régionales visant à mieux évaluer la menace du terrorisme dans les différentes régions du continent ».
Ces conclaves, poursuit le communiqué, permettront de sensibiliser davantage les Etats membres sur les instruments africains et internationaux sur le terrorisme et à articuler des plans d’action régionaux et globaux qui prennent en compte tous les aspects pertinents, y compris le lien entre le développement et la sécurité. Dans ce cadre, la Commission de l’UA a été encouragée à poursuivre et intensifier ses efforts sur le renforcement des capacités des Etats membres et celles du Centre d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) à « l’élaboration d’un mandat d’arrêt africain contre les personnes inculpées ou reconnues coupables d’actes terroristes ».
Le Conseil met enfin en exergue, « l’importance que revêtent l’échange et le partage diligents de l’information, la soumission par les Etats membres au Conseil de rapports annuels sur les mesures prises pour prévenir et combattre le terrorisme, ainsi que la notification immédiate au Conseil de tout acte terroriste commis sur leurs territoires ».
Par : Sadek Belhocine