La loi sanitaire devant le sénat: Hasbellaoui défend son projet

La loi sanitaire devant le sénat: Hasbellaoui défend son projet

Le ministre de la Santé continue de défendre le projet de loi sanitaire. Mokhtar Hasbellaoui assure que la gratuité des soins est maintenue en dépit de l’introduction d’articles énonçant clairement la possibilité de demander aux usagers des structures de la santé une «contribution financière». Il en profitera pour réaffirmer, une fois de plus, que le maintien du service civil était non négociable.

Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Deuxième jour hier des débats autour du projet de loi sanitaire au Sénat. Le ministre de la Santé en a profité pour réaffirmer, une fois de plus, que l’Etat n’avait pas l’intention de se désengager ni de remettre en question le principe de la gratuité des soins.

Les dispositions de la loi garantissent, affirme Mokhtar Hasbellaoui, un accès aux soins pour tous et de «manière égalitaire». La gratuité des soins est un «principe non négociable» car, dit-il, elle constitue «la soupape qui garantit un accès aux soins à tous». A ceux qui soupçonnent les pouvoirs publics de vouloir céder du terrain au privé, le ministre réplique que «le secteur public reste la locomotive à côté d’un secteur privé». Pourquoi faire participer financièrement les patients ? Le ministre de la Santé rappelle que les dispositions de l’article 334 étaient déjà présentes dans la loi 85. «On ne peut pas parler de recul puisqu’il ne s’agit que d’une contribution qui sera précisée dans un texte plus tard», dit-il, ajoutant que «la contractualisation n’est pas contradictoire avec le principe de la gratuité» et que la gestion des structures de santé copiée sur le modèle de celle du secteur privé leur conférera une meilleure organisation grâce à des audits externes et des contrôles réguliers.

Aux dires du ministre de la Santé, la loi antérieure était devenue obsolète, empêchant le système de santé d’avancer alors que le texte présenté aux sénateurs porte, selon lui, en son sein les moyens permettant de mettre un terme aux dysfonctionnements, notamment ceux relevés par les sénateurs dans leurs interventions.

Les débats qui avaient précédé l’intervention du ministre de la Santé sont restés centrés sur la notion de gratuité des soins. Les sénateurs se sont, en effet, interrogés au sujet de cette dernière. Il ne s’agit pas, affirment beaucoup de sénateurs, de pouvoir avoir droit à une consultation chez un médecin généraliste sans pour autant avoir l’opportunité d’accéder à des soins spécialisés qui sont, déplorent-ils, souvent réservés aux personnes ayant l’opportunité d’avoir recours à des interventions.

Le texte adopté par les députés le 30 avril dernier sera proposé à l’adoption demain.

Le ministre de la Santé pourrait alors, à cette occasion, rompre le silence et s’exprimer au sujet des développements dans le conflit des résidents.

N. I.