Les membres du Conseil de la nation ont été unanimes lundi lors du débat du texte de loi relatif à l’activité audiovisuelle à souligner l’importance de cette loi qui vient « renforcer » le secteur de l’information algérien et consacrer « davantage » d’ouverture dans ce secteur.
La majorité des intervenants ont mis l’accent, lors de la session plénière qui a suivi la présentation par le représentant du gouvernement du texte de loi, sur l’Autorité de régulation, sa composante et ses compétences insistant sur la nécessité de la représentation des professionnels dans cet organisme par voie d’élection ou désignation.
Un membre du Conseil de la nation a demandé l’élargissement de la composante de l’Autorité de régulation en tenant compte du professionnalisme dont doivent faire preuve ses membres.
Ceci permettra, selon un autre intervenant, de jeter les bases d’une information « professionnelle transparente, responsable et intègre ». Un autre membre du Conseil de la nation estime, de son coté, que le projet de loi garantit « clairement » le monopole de l’exécutif sur la composante de l’autorité de régulation.
L’article 48 du projet de loi a retenu l’attention de tous les intervenants qui ont souligné les obligations fixées dans le cahier des charges cité dans cet article et devant être respectées par chaque chaîne désirant émettre dans l’espace public national qu’elle soit publique ou privé.
Certains intervenants ont sévèrement critiqué cet article et mis en doute l’intention du gouvernement à ouvrir le champ de l’audiovisuel en Algérie.
Dans ce cadre, des membres du Conseil ont insisté sur la nécessité de respecter les valeurs nationales et les symboles de l’Etat, les principes et constantes de la société, les exigences de l’unité nationale, de la sécurité et de la défense nationales, le multipartisme et les courants intellectuels dans tous les programmes présentés par ces chaînes de télévision et de radio.
Les intervenants ont en outre souligné « l’ambiguïté » qui caractérise ce texte de loi dans son volet relatif à la création de chaînes thématiques. Pour d’autres intervenants, ce projet de loi « ne reflète pas la volonté politique d’ouvrir le champ audiovisuel comme l’exige le progrès technologique dans le monde et la mondialisation afin de ne pas demeurer en reste ».
Dans ce cadre certains intervenants n’ont pas caché leur « déception » concernant ce texte de loi qui « ne satisfait pas les exigences des professionnels du métier car, expliquent-ils, « le champ audiovisuel ne peut être fermé à l’ère de Facebook et de Tweeter ».