Le texte de loi sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, appelée loi Morin , est une « véritable mascarade », a estimé le président de l’association de Moruroa et Tatou (Polynésie), M. Roland Pouira Oldham.
M. Oldham a souligné, dans une déclaration à l’APS, en marge des travaux du 2ème colloque sur les effets des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, que « le texte de loi française, dite +Morin+, est une véritable mascarade dans le sens qu’elle exige de la victime beaucoup de documents et d’expertises ».
« En définitif, la mise en œuvre de cette loi ne permettra l’indemnisation que de quelques victimes », a-t-il encore estimé.
Le ministère de la Défense en France est appelé, selon cette loi, à fournir des médecins aux vétérans, alors que les victimes en Polynésie, de par leur statut de pêcheurs ou d’agriculteurs, n’ont pas accès aux experts », a déploré M.Pouira Oldham.
Minimisant les possibilités de voir cette loi amendée, au vu, a-t-il expliqué, de la composante politique actuelle du Sénat français, M.Oldham a estimé que « le combat des peuples doit se poursuivre ».
Relevant que le mouvement associatif activant dans ce domaine en Algérie « n’est pas aussi organisé que celui de la Polynésie », il a appelé à une collaboration entre les associations des différents pays afin que « la loi soit appliquée d’une manière égalitaire ».
Il a enfin déploré, le caractère « discriminatoire de la loi française dans ce domaine », plaidant pour qu’aucune victime ne soit avantagée par rapport à une autre.
