Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a signé lundi la loi de finances de 2014 qui prévoit un déficit de 30,59 milliards d’euros, soit 18% du PIB contre 19% pour l’année finissante, a rapporté l’agence APS.
Le budget 2014 atteint 7.656,2 milliards de dinars algériens, soit environ 71 milliards d’euros, dont 4.714,5 milliards de dinars pour les dépenses de fonctionnement et 2.941,7 milliards pour les dépenses d’équipement.
La loi table sur une croissance de 4,5%, contre 5% prévu en 2013, et une inflation à 3,5%, contre les 4% attendus pour 2013.
Le texte ne prévoit pas de hausse d’impôts ni de nouvelle taxe mais table sur une hausse de 10,4% des recettes budgétaires à 4.218,2 milliards de dinars.

Cette loi comprend des dispositions destinées à encourager l’investissement, notamment un allègement des procédures d’agrément pour les projets d’investissement étrangers directs ou d’investissement en partenariat avec des capitaux étrangers.
Les investissements étrangers en partenariat contribuant à un transfert de savoir-faire ou prévoyant un taux d’intégration nationale supérieur à 40%, pourront en outre bénéficier d’avantages fiscaux et parafiscaux, a précisé l’agence APS qui ne détaille pas ces avantages.
Les investisseurs étrangers ne seront plus, d’autre part, obligés de passer par le Conseil national de l’investissement (CNI) car l’examen préalable de ce conseil, en vigueur jusqu’à présent, n’a fait, aux yeux du gouvernement, que retarder le processus de création de sociétés en partenariat.
Les autorités algériennes ont vivement encouragé cette année les entreprises étrangères à investir en Algérie pour relancer la machine industrielle, qui ne représente que 5% du PIB, alors que le pays dépend entièrement de ses hydrocarbures. Le gaz et le pétrole représentent 97% des revenus du pays.
Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait précisé lors de la présentation du texte le 28 octobre au Parlement, que le déficit serait couvert, à hauteur de 50%, par le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui disposera à la fin 2014 de 7.226 milliards de dinars (64,3 mds EUR environ).
Les 50% restants seront couverts par les fonds du Trésor public, avait-il ajouté.
Le FRR est alimenté par la différence entre le prix auquel le pétrole est vendu sur le marché et le prix de référence (37 dollars le baril) sur la base duquel a été établi le budget de l’Etat.
La loi de finances 2014 avait été adoptée le 12 novembre par les députés et le 27, quinze jours plus tard, par les sénateurs.