Le texte de la loi de finances 2011 a été publié hier dans le Journal officiel. Le plus important budget est réservé à l’éducation nationale avec un montant de 569 milliards de dinars, suivi du budget consacré à la défense nationale avec 516 milliards de dinars, celui du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales avec 419 milliards et enfin celui de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière doté d’une enveloppe de 227 milliards de dinars.
Ces chiffres sont en hausse, comparés à ceux de 2010. Le plus important budget, réservé à l’éducation, à titre d’exemple, est en forte hausse par rapport à 2010, où il n’avait pas dépassé 390 milliards DA.
Les budgets des ministères de la Défense et de l’Intérieur ont été également augmentés, passant respectivement de 421 à 516 milliards et de 387 à 419 milliards. D’importants projets ont été inscrits dans ces secteurs, sans omettre de signaler la hausse des salaires des fonctionnaires.
A titre d’exemple, les enseignants et les policiers ont vu leurs salaires augmentés de manière substantielle. Le contenu de l’enveloppe consacrée au ministère de l’Enseignement supérieur a également connu une hausse avec 212 milliards DA en 2011 au lieu de 173 milliards en 2010. Idem pour le ministère des Moudjahidine auquel il a été réservé un budget de 169 milliards de dinars,
contre 145 milliards en 2010. Signée par le président Abdelaziz Bouteflika le 30 décembre 2010, la loi de finances 2011 prévoit des recettes de 2992 milliards de dinars et des dépenses de
6618 milliards dont 3434 milliards pour le fonctionnement et 3184 milliards pour l’équipement. Le déficit budgétaire sera couvert par les disponibilités du Fonds de régulation des recettes dont les avoirs se situent à plus de 4800 milliards DA.
Le document cite que la loi de finances 2011 institue également un «plafond d’autorisation de programme» d’un montant de 2475 milliards DA.
«Un montant qui couvre le coût des réévaluations du programme en cours ainsi que le coût des programmes neufs susceptibles d’être inscrits au cours de l’année 2011». Calculé sur la base d’un baril de pétrole de 37 dollars, le budget de l’Etat pour 2011 prévoit une croissance du PIB de 4%, hors hydrocarbures de 6% et une inflation de 3,5%. Le taux de change est fixé à 74 DA pour un dollar,
contre 73 DA dans la loi de finances 2010. Par ailleurs, parmi les mesures introduites dans la nouvelle loi, on peut citer celle portant sur les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée et les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 000 000 DA qui «ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes».
Aussi, pour les besoins économiques et les statistiques nationales, il est institué une autorisation accordée à l’Office national des statistiques (ONS) d’accéder aux bases de données du Centre national du registre du commerce (CNRC).
Souad B. L.