El Hassi, cette localité née au début des années 90, semble devenir un haut lieu de la prostitution africaine. Une centaine de familles ont adressé au courant de cette semaine une pétition au procureur de la République contre la progression du phénomène de prostitution dans cette localité et en particulier au quartier communément appelé Coca à la sortie ouest de la ville.
Selon les habitants, un réseau de prostitution constitué de ressortissants africains, a élu domicile dans des habitations de fortune. Ce réseau spécialisé dans les pratiques extrêmes, attire de plus en plus de clients. Les prostituées et leurs proxénètes (mamas) ne se cachent plus pour racoler les jeunes désœuvrés sans se soucier de leurs voisins.
Les membres de ce réseau pourraient être poursuivis pour outrage public à la pudeur et création de lieu de débauche. Certains voisins accusent même ces clandestins de production locale de films pornographiques. Les filières de la pornographie africaine gagnent ses tristes lettres de noblesse à travers le monde. Les jeunes prostituées africaines font couramment l’objet d’une cérémonie de sorcellerie.
Celle-ci est destinée à dissuader les femmes de fuir, sous peine de mort, de folie ou de maladie, pour elles ou pour leurs proches. Le pouvoir de ces rituels n’est pour certains pas avéré. Mais les filles sont persuadées de risquer gros si elles s’en vont ou déplaisent à leurs proxénètes (mamas). La prison mentale est si efficiente que celles qui osent s’enfuir ne dénoncent que rarement les acteurs de la filière.
L’immigration clandestine est un phénomène qui se propage d’une façon fulgurante à Oran. Les prétendants au «paradis» se comptent par centaines, voire par milliers, dans la capitale de l’Ouest. Les autorités locales ne disposent en réalité pas de chiffres officiels. Le phénomène s’est accentué ces dernières années en raison du durcissement des contrôles des frontières sud de l’Europe.
L’Algérie qui était jadis un pays de passage pour ces ressortissants africains s’est transformée en une terre d’accueil aux flux migratoires massifs. De nombreux immigrés clandestins ne reculent devant rien pour essayer d’amasser le maximum d’argent. Pour s’enrichir d’une façon rapide, certains Africains issus de diverses nationalités, activent dans le charlatanisme, la prostitution mais aussi la falsification de billets de banque en euros et dollars, avec le fameux liquide, le mercure rouge.
A. Saïd