La liste des détracteurs s’élargit, Le dernier quart d’heure de Belkhadem

La liste des détracteurs s’élargit, Le dernier quart d’heure de Belkhadem
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Les événements s’accélèrent au sein de l’ex-parti unique à l’approche de la session ordinaire du comité central prévue le 31 janvier, et la liste des détracteurs de Belkhadem s’élargit aux ministres et parlementaires. Tous les scénarios sont maintenant possibles quant à l’avenir du SG du FLN. Il peut démissionner comme il peut être destitué lors de la prochaine session du comité central.

Le vent du changement qui a soufflé sur le RND ne semble pas mettre à l’abri le vieux parti, même si son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, n’a pas encore lâché prise et croit toujours au soutien du président d’honneur du parti, alors que la partie qui soutient les ministres protestataires n’est pas connue.

Cette fois-ci, c’est l’état d’alerte au FLN, Belkhadem annule les réunions régionales et la conférence d’élus et des cadres du parti prévues pour les prochains jours.

Pour Kassa Aissi, membre de bureau politique du FLN, ces rencontres sont reportées à l’après-session du comité central afin de «permettre aux parlementaires du FLN d’y participer ». Il a convoqué le bureau politique deux fois pour savoir qui est derrière les huit ministres et tente d’avoir l’avis du Président Bouteflika.

LG Algérie

Dans toute cette agitation, le président d’honneur du parti, Abdelaziz Bouteflika, ne s’est toujours pas prononcé sur la question, sachant que le règlement intérieur du parti lui permet de convoquer une session extraordinaire du comité central du parti.

Tout ce jeu au FLN intervient dans le contexte des enjeux de l’après- 2014 et la probable candidature de Bouteflika pour briguer un quatrième mandat et Belkhadem peine à convaincre qu’il n’a pas d’ambitions personnelles pour ce rendez-vous.

Ce qui est vrai, c’est que la liste des détracteurs de Belkhadem est en train de s’allonger, car après le mouvement de redressement né au lendemain du dernier congrès du parti en 2009, huit ministres se déclarent contre le SG du FLN aux côtés des parlementaires. Les événements s’accélèrent au sein de l’ex-parti unique à l’approche de la session ordinaire du comité central prévue le 31 janvier en cours, et tous les scénarios sont maintenant possibles quant à l’avenir de Belkhadem.

Il peut démissionner comme il peut être destitué lors de la prochaine session du comité central. Il y a une semaine, trois ministres, Rachid Harraoubia, Tayeb Louh (membres du bureau politique) et Amar Tou (membre du comité central) avaient adressé une lettre à Belkhadem lui demandant de démissionner de ses fonctions.

Une démarche qui n’a pas secoué le SG du FLN qui ne croyait pas à l’influence de ses ministres. Mercredi dernier, la liste des ministres protestataires s’est élargie à huit. Il s’agit de Abdelkader Messahel, Moussa Benhamadi, Rachid Benaïssa, Mohamed Khedri, Abdelaziz Ziari, Rachid Harraoubia, Amar Tou et Tayeb Louh.

Les huit ministres demandent à Belkhadem de démissionner de son poste de SG du parti et déclarent qu’il n’a aucun pouvoir sur eux comme membres du comité central du FLN. Pour ces ministres, «Belkhadem utilise les institutions de l’Etat pour servir ses ambitions personnelles ».

Du côté de Mouvement de redressement, une réunion s’est tenue jeudi à Tipaza, consacrée à ce qu’il est appelé «un procès simulé» de M. Belkhadem, sanctionné par la demande de son «départ immédiat».

Pour Mohamed Seghir Kara, le mouvement de redressement a gagné et la fin de Belkhadem est arrivée.Les participants à cette réunion ont cautionné le verdict du «procès simulé» de Belkhadem, prononcé à Alger le 6 janvier dernier et appliqué aussi au mouhafadh de Tipaza.

Dans son intervention, M. Kara est revenu sur les ambitions de Belkhadem pour les présidentielles. «On n’est pas contre sa participation à ces élections comme citoyen mais pas comme représentant du FLN», a-t-il déclaré.

Ce n’est pas tout. M. Kara dira que «Belkhadem n’a pas soutenu le Président Bouteflika en 1999 et ce n’est pas la peine qu’il se cache derrière le soutien du président de la République pour rester à son poste au FLN». Il est à noter que la mouhafdha de la wilaya de Chlef a été fermée par les redresseurs, comme démarche dans le cadre de la récupération des mouhafadhate du FLN.

N.C.