Le nouveau plan de circulation dont Tizi Ouzou sera incessamment dotée n’en finit pas, depuis la semaine dernière, de susciter la controverse.
Si les usagers des transports publics s’en trouvent décontenancés, notamment en raison des frais supplémentaires que cela devrait leur coûter pour se rendre à Tizi Ouzou, les transporteurs, pour leur part, rejettent carrément l’idée d’aller s’installer, comme il leur est désormais enjoint, dans les aires prévues dans la périphérie du chef-lieu de wilaya. Si les centaines de transporteurs de l’intérieur de la wilaya, après une grève mercredi et jeudi derniers, ont obtenu un peu de répit avec le gel de l’ordre de transfert des terminus jusqu’au 1er juillet prochain alors qu’il était prévu pour vendredi dernier, en revanche, les «gros» transporteurs que sont les dizaines de propriétaires de cars desservant la très fréquentée ligne Tizi- Ouzou-Alger ainsi que les destinations secondaires, notamment en direction des localités de la wilaya de Boumerdès, ont pour leur part astreint des milliers de voyageurs, entre étudiants et travailleurs, hier, à une journée noire en raison d’un mouvement de grève qui a totalement paralysé la gare routière du centre-ville de Tizi Ouzou. Eux aussi sont au plus haut point concernés par ce nouveau plan puisque la nouvelle gare, attendue depuis plusieurs années, érigée à moins d’un quart d’heure du centre-ville, au lieudit Kaf-Naadja, sera incessamment fonctionnelle. Une domiciliation catégoriquement rejetée par les propriétaires des bus qui ont rallié, hier, à leur cause la multitude de commerçants aux alentours de la «séculaire » gare routière de Tizi Ouzou, lesquels ont également baissé rideau pour protester contre la mort annoncée de leurs activités. Selon une source de la wilaya, les autorités n’ont pas l’intention de lâcher du lest pour la simple et bonne raison que le nouveau plan de circulation est incontournable, voire inévitable.
A. M.