Voici le nouveau mode d’expression adopté à Oran par les différents protestataires, voulant faire valoir leurs droits sociaux ou professionnels et désirant par ce fait frapper les esprits en accentuant leurs actions de protestation en gelant l’activité du tout récent moyen de transport devenu incontournable pour l’ensemble de la population oranaise.
C’est en effet ce qui s’est malheureusement déroulé hier matin après que des étudiants en colère à propos du transfert de leur département se sont rassemblés en masse sur l’arrêt du tramway se situant au niveau de l’université de l’USTO.
Les protestataires ont campé sur les rails, empêchant toute circulation des rames ce qui s’est forcément répercuté sur la totalité du tracé du tramway long de 18,7 km.
En milieu de la journée les usagers se sont étonnés d’entendre les haut-parleurs raisonner, mis en place à l’intérieur des rames, leur indiquant que le trafic sera suspendu momentanément «à cause d’un problème technique» entend-on.
Les usagers se sont retrouvés à attendre une demi-heure alors qu’une partie, d’entre eux, a préféré emprunter d’autres moyens. «On ne peut pas permettre à tout un chacun de bloquer le tram, il existe d’autres modes d’expression pour protester, moins contraignant pour l’ensemble des citoyens», dira un usager devant les longues minutes d’arrêt du tramway.
Concernant l’action de protestation des étudiants en métallurgie, elle a déjà été jugée de «radical» et d’ «extrémiste» par le personnel de l’université de l’USTO qui s’est vu empêché, avant-hier, d’accéder à son lieu de travail après que les étudiants zélés par la décision de délocalisation de leur département vers un nouveau site dans la faculté l’IGCMO ont tout bonnement cerné la tour administrative de l’université.
S. Messaoudi
