La Libye, premier donateur du Conseil national syrien

La Libye, premier donateur du Conseil national syrien

Plus de la moitié des 40,4 millions de dollars reçus par la coalition de l’opposition syrienne vient de Tripoli.

Correspondante au Caire

On savait les monarchies pétrolières du Golfe particulièrement mobilisées dans leur soutien à la rébellion syrienne contre le pouvoir de Bachar el-Assad. Mais contre toute attente, le principal contributeur financier du Conseil national syrien – dont les membres sont actuellement réunis à Doha – n’est ni le Qatar, ni l’Arabie saoudite, mais la Libye postrévolutionnaire. Selon un document adressé le 31 octobre par la direction du CNS aux membres de son secrétariat général, près de la moitié des donations viennent de Tripoli, pourtant en proie à d’importantes difficultés liées aux ex-milices anti-Kadhafi. Elles s’élèvent à 20,3 millions de dollars, sur un total de 40,4 millions de dollars reçus depuis la création de cette coalition d’opposants. Le Qatar, pour sa part, a versé 15 millions de dollars ; les Émirats arabes unis arrivent en troisième position avec 5 millions.

La récente publication des dons accordés au CNS répond à un souci de transparence face à d’éventuelles critiques sur la gestion financière de l’opposition. Les six pages détaillées offrent quelques éclairages intéressants. On y découvre que les dépenses, sur la même période, ne s’élèvent qu’à 29,7 millions de dollars. Elles ont été allouées pour 89 % aux aides humanitaires ou aux secours (via des relais au sein de la révolution et des conseils militaires). Le reste a été utilisé pour des dépenses administratives, les communications et les autres frais de fonctionnement du CNS. Les villes de Damas, Homs, Hama et Alep sont, à ce jour, les principales bénéficiaires de ces aides. Les Syriens réfugiés en Jordanie, en Turquie, au Liban et en Irak ont également bénéficié d’un soutien financier.