Les autorités libyennes officielles ont démenti toute information, relayée par des sites internet, sur une mise en garde contre la poursuite de l’installation par la Tunisie de barrières de sécurité frontalière « sans leurs coordination », a déclaré lundi un haut responsable tunisien. « Des contacts ont été établis avec des officiels libyens afin de vérifier la véracité des menaces proférées contre la Tunisie pour constater qu’elles n’ont aucun rapport avec les positions officielles du département des affaires étrangères libyennes », a affirmé Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat aux Affaires arabes et africaines, à l’agence de presse tunisienne TAP.
Il a assuré que les autorités tunisiennes « n’avaient reçu aucune réaction officielle s’opposant au démarrage de la construction de la barrière frontalière, ni du gouvernement de Tripoli ni du gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale ». Plusieurs sites électroniques ont relayé un communiqué signé par le « Conseil supérieur des révolutionnaires libyens » dans lequel il met en garde la Tunisie contre la poursuite de l’installation de ces barrières « sans coordination avec les autorités libyennes ».
On pouvait lire dans un extrait du communiqué publié par la TAP, « cette décision constitue une violation flagrante de la souveraineté libyenne ». La Tunisie construit des barrières de sécurité qui seront dressées tout au long de la frontière tuniso-libyenne. Les barrières de sécurité consistent en un ensemble de tranchées de 2 mètres de profondeur, la mise en place de sacs de sable et la construction de postes de contrôle tout au long de la frontière tuniso-libyenne, en préservant la propriété privée et s’approchant le plus possible des frontières.
« Ce projet permettra de réduire la contrebande de marchandises et d’armes qui prospère dans cette région profitant des caractéristiques du terrain », avait expliqué samedi le ministre tunisien de la défense, Farhat Horchani, ajoutant que ce projet « contribuera à protéger la Tunisie de la contrebande, du terrorisme et à sécuriser les frontières ».